L’ÉCONOMIE GUYANAISE A MIEUX RÉSISTÉ QUE PRÉVU EN 2020
L’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) a publié le 9 juillet son bilan de conjoncture annuel. Il détaille les effets de la pandémie sur le recul de l’activité dans le territoire en 2020. Mais il révèle aussi que l’économie, soutenue par les pouvoirs publics, a plutôt bien résisté.
Beaucoup prédisaient que la pandémie, avec son triste cortège de confinements et de fermetures des frontières aurait pour résultat un effondrement rapide de l’économie. De fait, lors du 1er confinement en mars-avril, l’activité a reculé de 25 %, d’après l’INSEE, et le chômage partiel a touché près de 40 % de la population active de Guyane.
Mais en fin de compte, sur toute l’année, le produit intérieur brut (PIB) n’a baissé que de 4 %. Ceci s’explique notamment par les mesures gouvernementales et européennes de soutien à l’économie, qui ont permis, comme ailleurs, d’éviter les fermetures et les faillites d’entreprises en cascade. Un autre facteur d’amortissement de la crise est le poids des services publics en Guyane, où ils demeurent, et de loin le premier employeur.
Effet assez inattendu de cette résilience, l’emploi salarié a progressé l’an dernier de 1,5 %, certes moins qu’en 2019 où il avait augmenté de 4,4 %. Au total, 800 emplois ont été créés. La crise a surtout eu de l’effet sur la répartition des revenus de ménages. Ceux-ci ont, sans surprise, réduit leur consommation et augmenté leur épargne, en hausse de 14 %.
Le moteur des fusées Ariane
Au centre spatial de Kourou, les lancements de fusée se sont poursuivis, avec 7 départs effectués sur les 8 programmés. Surtout, l’avenir n’a pas été impacté par la crise. Comme le souligne l’INSEE, « le chantier de construction de la zone de lancement d’Ariane 6 s’est poursuivi. »
Les secteurs les plus touchés
Comme on pouvait s’y attendre, ceux qui ont été les plus affectés par les périodes de confinement, le couvre-feu et l’arrêt du tourisme, ce sont les hôtels, les restaurants et toutes les activités de loisirs. Dans ce secteur, il y a eu jusqu’à 60 % des salariés en chômage partiel. De même, le transport aérien a été lui aussi gravement affecté. Le trafic de passagers à l’aéroport Félix Eboué a diminué de 52 % par rapport à 2019.
En revanche – et c’est bon signe – le trafic global du Grand Port de Dégrad des Cannes à Remire-Montjoly a progressé malgré tout de 2,4 %.
Crédit photos: Matyas Rehak- Shutterstock.
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