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LES CHAMPIONS DE FLEURET ENZO LEFORT ET PAULINE RANVIER FÊTÉS PAR LEUR CLUB, LE CERCLE DE MELUN

En faisant sa rentrée, le fameux club d’escrime melunais, le CEMVS, n’a pas manqué d’honorer ses représentants titrés cet été aux championnats du monde, au Caire (Egypte). Enzo Lefort, double champion du monde de fleuret, et Pauline Ranvier, qui a décroché le bronze avec l’équipe de France de fleuret, ont déjà le regard tourné vers la suite et les JO de Paris.

La grande salle d’armes du complexe Jacques Marinelli a naturellement servi de réceptacle à la célébration de ses champions par le Cercle d’Escrime Melun Val de Seine. C’est sur ses pistes étroites et longues qu’ils ont glané leurs premiers titres, avant d’aller s’illustrer dans les tournois internationaux. Elle n’était pas trop grande pour rassembler les membres du club et tous les melunais fiers et heureux d’acclamer les deux médaillés.            

Enzo Lefort a conservé au Caire le titre de champion du monde individuel au fleuret, conquis en 2019 à Budapest (Hongrie). Né voici 31 ans à Cayenne (Guyane) de parents venus de Guadeloupe, il écrit, à la pointe de son fleuret, certaines des plus belles pages de l’histoire du club et de l’équipe de France. Il a gagné 6 titres de champion de France individuel, 2 fois en junior et 4 fois en sénior. Ses autres médailles d’or, européennes, mondiales ou olympiques, il les a presque toutes récoltées en équipe, montrant un esprit collectif exemplaire et entrainant, comme aux JO de Tokyo l’an dernier. 

La façon dont il a défendu son titre de champion du monde au Caire prouve aussi un mental à toute épreuve. Il a gagné 3 de ses duels par la plus petite des marges, 15-14. Au 2ème tour du championnat, mené 1 à 10 il a renversé le sort. De même en demi-finale, où il a marqué les deux dernières touches d’affilée. Et encore en finale, où il a su résister deux fois au retour de son adversaire italien, qui est revenu de 10-4 à 10-10, puis de 14-11 à 14-14, avant que l’habileté d’Enzo Lefort ne lui fît perdre la touche décisive et la médaille d’or.

Célébration collective  

A ses côtés, Pauline Ranvier, parisienne de 28 ans, s’est épanouie au CEMVS. Elle collectionne aussi les titres par équipe. Elle a rapporté du Caire le bronze, cueilli au bout du fleuret avec l’équipe de France. Elle était aussi revenue de Tokyo avec une médaille par équipe, en argent celle-ci. Devant ses jeunes camarades de club, venus en foule admirer et célébrer leurs aînés, elle a su trouver les mots pour dire son bonheur d’être là.               

« J’éprouve un immense plaisir de revenir dans cette salle d’armes, a dit la championne, entourée des licenciés du club. Cela veut dire que les résultats sont bons et qu’en retour de tout ce que nous apportent les dirigeants, les entraîneurs et les bénévoles, on partage ce bonheur avec eux. »

Cap sur Paris 2024

Tous les deux ont déjà les yeux et les pensées fixés sur la suite de leur saison. Après la reprise de l’entraînement, déjà effective, il y a les circuits nationaux cet automne, les débuts de la Coupe du monde en décembre, avant les championnats d’Europe et du monde l’été 2023, déterminants pour qualifier l’équipe de France, et enfin l’année olympique, débouchant sur les JO de Paris, qui accueilleront l’escrime sous la majestueuse verrière du Grand Palais. 

Enzo Lefort paraît presque détaché. « Je suis en train de préparer tranquillement mon corps aux perspectives futures », dit-il. Il évoque aussi « notre petite guéguerre entre nous, Français, pour savoir qui sera dans la délégation à Paris ».

Mais, sous cette cool attitude, il y a une détermination sans faille. « Comme le dit si bien Pauline, confie-t-il, nous avons la culture de la gagne que nous avons apprise ici. »

Crédit photos: Master1305 – GettyImages.

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