TARN-ET-GARONNE : L’INQUIÉTUDE GRANDIT CHEZ LES ARBORICULTEURS DEVANT LE MANQUE DE SAISONNIERS
C’est un (nouveau) coup dur pour les arboriculteurs du Tarn-et-Garonne, qui peinent chaque année à recruter la main d’œuvre nécessaire à la récolte des fruits et font appel à une main d’œuvre essentiellement marocaine et polonaise pour assurer la saison, depuis 15 ans. L’an dernier Pôle emploi et la DIRRECTE (Direction régionale des entreprises, de […]
C’est un (nouveau) coup dur pour les arboriculteurs du Tarn-et-Garonne, qui peinent chaque année à recruter la main d’œuvre nécessaire à la récolte des fruits et font appel à une main d’œuvre essentiellement marocaine et polonaise pour assurer la saison, depuis 15 ans.
L’an dernier Pôle emploi et la DIRRECTE (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, du travail et de l’emploi) avaient bloqué les arrivées de ces travailleurs assurant que les demandeurs d’emplois locaux pouvaient suffire à pourvoir à ces postes et assurer ces emplois saisonniers. Les arboriculteurs avaient alors dénoncé ce blocage et rappelé que ces métiers agricoles difficiles n’intéressaient pas outre-mesure les demandeurs d’emploi tarn-et-garonnais, un sujet qui fait toujours largement débat dans les médias, ravivant au passage de vieux clivages politiques. Les entrepreneurs avaient fini par obtenir gain de cause l’été dernier…
Mais cette année c’est un autre problème qui est venu troubler l’organisation des producteurs de fruits. Depuis plusieurs mois, à cause de la COVID-19, la sortie du territoire de ces travailleurs saisonniers marocains est bloquée par les autorités du pays. Le Maroc applique en effet des mesures de protection drastiques qui ont été saluées par la communauté internationale : masque obligatoire dès le début de la pandémie, confinement surveillé et fermetures des frontières. Résultat : ils sont plus de 1200 ouvriers à être attendus par les arboriculteurs en Tarn-et-Garonne dont l’inquiétude augmente à mesure de l’approche du début de la récolte prévue en général la semaine prochaine. Si les ouvriers marocains ne parviennent pas à atteindre les vergers du Tarn-et-Garonne dans les prochaines semaines, ce sera donc un véritable désastre économique pour ces producteurs qui ont plus de 220 000 tonnes de fruits à ramasser en 4 mois.
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