MARSAULT : PLUS QUE DES BOUGIES, UNE HISTOIRE DE FAMILLE
À l'occasion de la première bougie sur le gâteau d'anniversaire de la marque, nous sommes partis à la rencontre de Marceau et Marie, duo de frère et soeur passionnés et passionnants, porteurs d'un projet familial éco-responsable de qualité.
Marsault, qu’est-ce que c’est ? Racontez-nous d’où vient ce nom ?
Marsault, ce sont des bougies confectionnées dans des culs de bouteilles de champagne. Leur positionnement est premium et éco-responsable. L’idée a germé à Lille, alors que nous étions tous les deux étudiants là-bas et avions envie de travailler ensemble. Notre entourage étant champenois et majoritairement vignerons, les bouteilles de champagne se sont donc imposées à nous.
Le confinement nous a alors permis de développer la marque et son image de marque. Nous avons affiné notre communication, quand l’un partait sur quelque chose d’hyper conservateur, et l’autre sur une dimension très graphique, nous avons pu prendre le temps de nous décider.
Par ailleurs, le nom de la marque vient tout simplement de l’alliance du prénom de Marceau et du vin préféré de Marie, sa soeur, le Meursault. Nous avons joué sur nos avantages concurrentiels et il nous a fallu être inventifs, c’est là que Marsault est né.
Qui est l’équipe derrière Marsault ?
Marceau et moi évidemment, nous avons aussi une stagiaire, Louise, en 3ème année d’école de commerce à Neoma BS, qui est très polyvalente et nous aide dans toutes nos tâches aussi bien administratives que l’atelier. Nos parents ne sont pas pour rien dans la réussite de notre entreprise non plus. Notre mère nous aide dans la confection des pochons qui entourent les bougies, et notre papa, avec ses conseils avisés. Nous avons la chance d’être très bien entourés, nos amis prennent aussi souvent part à l’aventure pour nous aider, que ce soit pour nettoyer les traces de cire sur les bougies ou autre. Grâce à tous ces efforts communs, cela nous a permis de sortir 1500 bougies sur une période de 6 mois.
Etre chef d’entreprise aujourd’hui quand on a à peine 25 ans, facile ?
Marceau gère l’entreprise quasi à 100% à présent. Etre chef d’entreprise est stressant, peu importe l’âge. L’avantage que nous avons c’est que du fait d’être jeune, nous avons moins à perdre. Nous n’avons pas d’enfants à charge, nos amis ont le temps de nous aider aussi. Nous découvrons au fur et à mesure, et c’est hyper exaltant. Nous sommes pris au sérieux mais on va prendre plus de temps que des personnes expérimentées pour comprendre les chiffres, le droit par exemple, mais nous sommes bien entourés alors tout se passe bien.
L’up cycling, une priorité pour vous ? En quoi est-ce satisfaisant ?
Il fallait que notre concept soit éco-responsable, car pour nous, une marque qui se lance aujourd’hui et qui n’est pas tournée vers cette sphère éco-responsable ne peut pas fonctionner et n’est pas vouée à se développer. Nous souhaitions travailler avec de beaux produits et nous avons à coeur de faire du neuf avec du vieux et de donner une seconde vie aux objets, et pour cause, j’aime m’habiller en friperies et Marceau adore chiner dans les brocantes et restaure ses propres meubles.
Concernant les bougies, nous avons un cahier des charges qui est assez strict notamment par rapport au parfum, la cire est végétale et sans OGM avec toutes les contraintes que cela apporte. Il nous a fallu passer par beaucoup de phases de tests pour arriver à une fragrance et une tenue parfaite de la bougie. Cela reste toujours plus compliqué de s’adapter avec ce genre de produits qu’avec des produits bourrés d’additifs à moindre cout mais les clients sont très sensibles à cela et cela nous donne une vraie valeur ajoutée. Le prix a été un vrai sujet, et après explications, les clients y sont très sensibles. Le plus dur restant tout de même le travail du verre.
Nous récupérons nos bouteilles là où il y en a. À nos débuts, nous récupérions principalement toutes les bouteilles chez les vignerons, et nous faisions les aller-retour jusqu’à notre atelier en camion. Nos amis nous gardaient aussi des bouteilles, et des inconnus nous contactaient sur les réseaux pour nous proposer leur aide via le don de bouteilles vides également.
Maintenant, nous continuons par ces différents biais, mais il nous arrive aussi d’acheter des bouteilles neuves ou de seconde main nettoyées, suivant les formats à l’entreprise Géraudel à Epernay par exemple, ce qui nous simplifie la tâche car elles n’ont pas d’étiquette, et ce n’est pas un détail pour nous. Nous devons beaucoup au centre de dégustation rue maréchal Joffre à Epernay, leurs bouteilles non-étiquettées partaient à la benne et nous avons eu l’opportunité de les récupérer, ce qui nous simplifie fortement la tâche car nous passions beaucoup de temps à nettoyer les traces de colle dues à l’étiquette sur les bouteilles. Nous ne voulions surtout pas dépendre des maisons de champagne pour nous approvisionner et c’est chose faite.
Une journée de travail type pour vous c’est quoi ?
Les journées sont bien chargées et surtout les activités sont très variées. Produire toute la journée est fatiguant, cela demande beaucoup d’énergie alors je suis heureux quand je fais de la comptabilité ou que je peux démarcher des clients. Nous n’avons jamais eu besoin de prospecter et c’est une vraie chance pour nous. Tout ce qui est produit est vendu mais c’est très difficile pour nous d’avoir du stock tant produire demande du temps.
L’aventure a commencé en 2020, quels ont été les événements marquants (ou les belles surprises) pour vous depuis ?
Il y en a eu tellement. La date clé reste le 19 juin 2020, jour où nous avons créer notre auto-entreprise. Ainsi, s’en sont suivies les premières factures, et les premières boutiques démarchées. Chaque fois qu’une nouvelle boutique souhaite commercialiser nos produits, c’est aussi une petite fête pour nous. Au mois de décembre dernier, nous avons eu la belle surprise de travailler avec la maison du whisky, qui nous a fait le plaisir de nous commander 200 bougies, la plus grosse commande que nous n’avions jamais eu.
Le dernier moment marquant pour nous, ce fut aussi la première plainte d’un client, c’était un sacré coup au moral mais nous avons vite rebondi et cela nous a motivé de plus belle pour nous surpasser.
Comment s’articule votre relation fraternelle au sein de l’entreprise ? Est-ce que tous les choix se font à 2 ?
Nous avons la chance de nous entendre à merveille. Tous les choix ont donc toujours été pris à 2 que ce soit pour l’identité de la marque, les prix, le développement des produits, les boutiques. L’idée est que nous restions à l’équilibre, toujours. Nous pouvons compter l’un sur l’autre, et nous avons su, de ce fait, prendre un peu de temps pour nous, notamment faire des pauses le weekend, ce qui n’était pas chose aisée il y a encore quelques mois. Nous communiquons beaucoup, les axes principaux sont orientés à 2, et nous sommes complémentaires dans les décisions.
Votre prochain défi pour l’année à venir ? Des nouveautés pour cet été ?
Notre volonté première était la création de bougies uniquement, qui est notre produit phare, notre marque de fabrique. Depuis quelques jours, nous avons sorti des vases, une nouveauté pour nous, nous avons beaucoup travaillé à leur sortie. On a du chercher comment faire pour les graver au laser, nous nous sommes rendus compte qu’une machine pour graver le verre coute très chère et nous ne pouvions pas nous permettre. Nous allons donc à Reims chez un graveur, nous les récupérons, les lavons et les empaquetons ensuite pour les mettre en vente.
Pour les professionnels, bars et restaurants, nous proposons également la découpe de leurs bouteilles en tant que prestataire. Nous continuerons à travailler le verre en fonction de la demande mais notre volonté est avant tout de continuer de nous implanter dans d’autres régions de France et à l’étranger. Il y a beaucoup de défis à venir pour nous ces prochains mois.
Si vous deviez donner un conseil aux jeunes qui ont envie de se lancer dans une aventure entrepreneuriale, quel serait-il ?
Lancez-vous, faites ! Il n’y a rien à perdre, tout a gagner ! C’est un travail qui est hyper motivant, faites des choses, essayez, avancez, prenez des risques.
Retrouvez les bougies Marsault par ici: https://www.marsaultreims.fr et leurs aventures ici: https://www.instagram.com/marsault.reims/
Crédit photos: Marsault.
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