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MARTINIQUE : COMMENT LA HAUSSE DES BOUTEILLES DE GAZ BLOQUE LES VOITURES

Les consommateurs sont souvent démunis devant les hausses. Mais la mobilisation d’associations citoyennes a réussi à faire bouger les transporteurs de matières dangereuses, donc de gaz. Et ceux-ci sont allés faire le siège de la raffinerie et des stocks d’essence…

L’alerte remonte à plusieurs mois, lorsque la bouteille de gaz a atteint des prix indécents en Martinique. Une mère de famille s’exclamait alors : « Nous sommes des vaches à lait. Bientôt 30 € le bidon de gaz ! » C’est fait. Le 1er octobre, la bouteille de gaz de 12,5 kg coûtait 30,56 €. Et les consommateurs se sont enflammés. 

Les communiqués n’ont rien changé. Mais ceux qui en avaient les moyens ont laissé tomber les gazinières et se sont équipées de plaques électriques. Du coup, des associations, comme le Comité citoyen du sud de Martinique, se sont mobilisées. Et les transporteurs de matières dangereuses ont bien vu que si ça continuait, leur business allait péricliter, du moins pour le gaz.

A vrai dire, ils ne demandaient qu’à s’échauffer eux aussi. En septembre, une précédente action pour avertir les autorités du problème avait laissées ces dernières sans réaction. Cette fois-ci, ils pris ont le volant de leurs camions et sont allés encercler la raffinerie de la SARA (Société anonyme de la raffinerie des Antilles) et tous ses stocks du même coup. C’est la SARA qui leur fournit le gaz à transporter… et qui en détermine le prix, avec l’accord de la préfecture.            

Panique en route

Le ravitaillement des stations-service s’est très vite interrompu. Le sachant, les automobilistes ont commencé à en faire le siège. Et la panique s’est mise en route. Les files se sont allongées et les cuves se sont vidées… sans pouvoir être remplies. Et hier jeudi, elles ont commencé à fermer les unes après les autres.

Et la compagnie des Vedettes Tropicales, qui assure les liaisons autour de la baies de Fort-de-France, a averti sa clientèle : « A compter du vendredi 15 octobre, dès la première heure, interruption du service des navettes jusqu’à nouvel ordre suite au blocage de la SARA. »     

Difficile pour le préfet de ne pas réagir. Mais l’île est en pleine tension, avec les ravages du covid et les polémiques en cours à ce sujet. Et le prix de la bouteille de gaz est un sujet brûlant, comme tout ce qui touche au coût de la vie. En 2009, cela avait débouché sur une gigantesque manifestation et de violentes émeutes contre la vie chère et la « pwofitasyon ».

La fixation du prix

La SARA déplore, de son côté, le blocage et dénonce les « interprétations erronées » et les « contre-vérités » répandues par les transporteurs. Elle a  beau jeu de mettre toute l’augmentation sur la hausse du pétrole et de ses dérivés et de se draper dans la transparence affichée à propos de la composition des prix. Un mystère demeure. Le consommateur paie sa  bouteille de gaz près de 4 € de plus qu’en Guadeloupe, soit 13 % plus cher.

Quand on regarde le détail du prix, la différence ne tient qu’à un seul poste, la « distribution ». Jusqu’à présent, les autorités en Martinique n’ont rien trouvé à redire à cet écart. Les associations citoyennes et les transporteurs réclament un prix fixé à 20 € la bouteille de gaz.

Crédit photos: Kaiskynet – AdobeStock.

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