MARTINIQUE : DES TRAFIQUANTS DE COCAÏNE EN GO-FAST ARRÊTÉS SUR LA PLAGE DU VAUCLIN

Rien ne vaut un bon renseignement dans ce genre d’affaire. C’est ce qu’a confirmé le chef de l’antenne Caraïbe de l’Ofast (office anti-stupéfiants), le commissaire divisionnaire Alexis Huguet : « C’est une des missions de l’office de recueillir le plus de renseignements possibles en amont pour pouvoir conduire ce type d’action. »

Ses hommes étaient donc postés mercredi dernier, à l’heure dite, au bord de la plage derrière la pointe Faula, au sud-est de l’île. 

Ils ont vu arriver le bateau de pêche, boosté par de puissants moteurs. Ils ont assisté au transbordement des ballots contenant la cocaïne du go-fast au fourgon. Quand celui-ci a pris le large, une équipe l’a bloqué avec ses 3 passagers. Une deuxième équipe a surgi sur la plage pour arrêter l’équipage du bateau.

En tout, 7 personnes ont été prises dans les filets des stups : 6 Martiniquais et un ressortissant du Venezuela. C’est de ce pays que venaient le bateau et son chargement. Parmi les premiers, plusieurs sont « très connus de la justice pour des infractions aux stupéfiants, aux armes ou des faits de violence avec des condamnations lourdes », selon Clarisse Taron, procureur de Fort-de-France.

Tout ce beau monde a été déféré devant un juge et placé en détention provisoire à Ducos. Reste à identifier les responsables du trafic.

Un précédent en juin 

Dans une autre affaire du même style, un Martiniquais et un Vénézuélien avaient, eux aussi, été pris sur le fait début juin. Curieusement, c’était déjà au Vauclin, mais en mer.

Leur bateau, a priori destiné aux excursions côtières, avait cherché à éperonner celui des douaniers. Ceux-ci avaient trouvé à bord 1 tonne de cocaïne, des armes et des munitions.  

Cette prise n’était d’ailleurs pas sans en rappeler une autre, déjà à l’actif des douaniers. Dans la nuit du 10 au 11 décembre 2020, ils avaient intercepté au large du Vauclin un hors-bord équipé de deux moteurs de 300 CV, lui aussi convoyé par un équipage composé d’un Martiniquais et d’un Vénézuélien… Ils transportaient 750 kg de cocaïne.

La route des Antilles 

En haute mer, la marine fait le même travail. Le 4 juillet dernier, la frégate « Germinal » avait ainsi arraisonné un yacht, pilotés par deux Bulgares, avec 310 kg de coke.

De fait, la route des Antilles françaises est prisée des trafiquants. Une fois arrivée sur le territoire français, la drogue peut voyager plus discrètement étant donné le volume du transit entre les départements d’outre-mer et la métropole. De plus, la France constitue, au moins sur le plan géographique, une plaque tournante en Europe.

Cette route, policiers, gendarmes, douaniers et marins font leur possible pour la rendre moins attractive et obliger les trafiquants à en emprunter une autre.

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