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MARTINIQUE : LE VARIANT DELTA S’ATTAQUE AUSSI AUX JEUNES

Les témoignages venus de Martinique confirment les données recueillies par les autorités de santé : le variant Delta frappe fort et sans distinction d’âge, contrairement aux autres. Il met en grave danger toutes les catégories de la population, d’abord et avant tout les non-vaccinés.

Le ministre de la Santé a été frappé par la jeunesse des patients du Covid qu’il a vus hier, jeudi 12 août, au CHU de Fort-de-France. « On ne sort pas indemne de la visite de cet hôpital, a-t-il confié. Les patients sont jeunes. Aux urgences, ils ont 40-50 ans. En réanimation, ils peuvent avoir 20 ans ou 30 ans. » Cela met à mal le mythe du virus qui ne s’en prend qu’aux plus âgés.

Un mythe qui a poussé bien des jeunes, las des mesures sanitaires, à s’exposer sans précaution. Le directeur du CHU l’avait relevé, lui-même, en début de semaine : « Ces nouveaux patients sont extrêmement jeunes. Le virus circule dans les fêtes, cela touche principalement des jeunes que l’on n’avait pas l’habitude de voir, parfois en pleine santé. » Il a constaté qu’un tiers des patients en réanimation ont entre 19 et 35 ans.

L’incidence du variant Delta 

Le variant Delta (dit « indien ») est responsable de la majorité des contaminations en Martinique. Il est 3 fois plus contagieux que la souche originelle du virus et bien plus virulent que le variant Alpha, dont il a pris la place. Il en résulte des taux d’incidence jamais vus jusqu’ici même au plus fort des premières vagues.

La préfecture indiquait hier que celui-ci se maintenait à près de 1 200 nouvelles contaminations par semaine pour 100 000 habitants. En Guadeloupe, où ce variant provoque 90 % des nouveaux cas, le taux d’incidence frôle maintenant les 2 000 pour 100 000 habitants.

Une épidémie de non-vaccinés

 Le variant Delta a ainsi pris de court ceux qui pensaient être à l’abri des effets les plus graves du virus. A ce jour à peine plus de 20 % de la population de l’île a reçu une première injection, tandis que près de 90 % des personnes hospitalisées n’ont pas de protection vaccinale.

Selon la formule de l’épidémiologiste Catherine Hill, « cette 4e vague est une épidémie de non-vaccinés ». Elle emporte de plus en plus de jeunes qui croyaient pouvoir se passer du vaccin.

Crédit photos: True Touch Lifestyle- Shutterstock.

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