MARTINIQUE : LES SYNDICATS DE SOIGNANTS S’OPPOSENT À LA VACCINATION OBLIGATOIRE

L’annonce avait été faite par le ministre de la Santé, Olivier Véran, le 12 juillet dernier : les personnels hospitaliers qui ne seront pas vaccinés le 15 septembre verront leur contrats suspendus et leurs salaires avec.

Depuis, les syndicats dénoncent cette « obligation » au nom de la liberté de choix personnelle. Ils manifestent contre elle, comme ils l’ont fait à plusieurs reprises en ville et encore lors de la venue du ministre de la Santé au CHU.

Ils vont plus loin, pour justifier leur position, en estimant que le vaccin n’est pas la solution à l’épidémie. Ils expliquent que les malades ne sont pas correctement surveillés et traités dès leur contamination et que c’est ça qui aggrave la situation. Ils demandent donc une meilleure prise en charge des patients dès les premiers signes de la maladie. Au passage, ils demandent aussi, pour les traitements préventifs ou curatifs, la prise en compte de la pharmacopée locale. Ils exigent aussi des lits en nombre suffisant…

L’ARS visée

Au cours de cette conférence de presse, ils s’en sont pris aussi à la dernière campagne d’affichage de l’ARS (Agence régionale de santé) de la Martinique. Pour inciter les gens à se faire vacciner, ces affiches véhiculent un message tout simple : Sauvez vos meilleurs moments – Faites-vous vacciner ! C’est dit sur fond d’images de bonheur quotidien, où l’on voit des gens se prendre dans les bras, danser ou se câliner.

Ils dénoncent une « communication catastrophique » et réclament son arrêt immédiat. Pour quelle raison ?  « D’abord parce que le vaccin ne protège pas, assure le secrétaire général de la CGTM Santé au micro de Martinique la 1^ère. Ensuite parce que  selon des scientifiques, les vaccinés propageraient plus la maladie que les non-vaccinés. » Confusion symbolique, il parle au passage de “vaccin Delta”…

Avertissement aux médecins hostiles au vaccin

Les praticiens martiniquais n’auront plus cette liberté d’avancer toutes sortes d’arguments pour étayer leur hostilité au vaccin contre le covid.

Le Conseil départemental de l’ordre des médecins leur a enjoint de ne plus l’exprimer publiquement. Si jamais ils passent outre, ils seront passibles de sanctions allant de l’avertissement à la radiation, qui entraîne l’impossibilité d’exercer.

Crédit photos: Prostock-Studio_GettyImages.