MARTINIQUE : LES TRANSFERTS TRÈS SOIGNEUX DES MALADES VERS PARIS
Six patients en réanimation ont été transférés hier dimanche vers Paris. C’est une opération très délicate, rendue nécessaire par l’engorgement des hôpitaux martiniquais par des personnes gravement contaminées.
Depuis l’aggravation fulgurante de l’épidémie dans l’île, les transferts de malades s’effectuent régulièrement 3 par 3, depuis les Antilles vers la métropole, dans les avions moyens porteurs.
De temps en temps, un gros porteur offre l’opportunité d’en emmener davantage. Cette fois-ci l’avion d’Air Caraïbes a embarqué 6 malades. Mais cela ne se fait qu’à des conditions très précises et avec un maximum de précautions.
Il faut d’abord sélectionner parmi les patients en réanimation ceux qui sont assez atteints pour ne pas sortir au bout de deux jours et suffisamment vaillants pour tenir le coup. « Il faut que leur état ne soit ni trop grave ni pas assez », résume le président de SOS, organisation médicale internationale qui participe à ces évacuations. Ensuite, il importe d’avoir l’accord des familles.
« Celles-ci peuvent se montrer réticentes, s’inquiéter pour leurs proches, craindre l’éloignement, il faut les convaincre », explique un des organisateurs. L’argument qu’elles entendent, c’est que leur parent sera mieux pris en charge ailleurs que dans un hôpital sous tension extrême sinon submergé.
Equipements de pointe.
La surveillance et les soins que réclament ces malades en ranimation impliquent des équipements de pointe en permanence. Ils sont couchés sur des civières spéciales qui doivent rentrer et s’arrimer aisément dans l’avion.
Il y a les bouteilles d’oxygène, qui ne peuvent y pénétrer sans autorisation de l’Aviation civile. Et puis les batteries autonomes pour tout faire fonctionner, car il n’est pas question de les brancher sur le réseau de l’appareil.
Personnels
A bord, les équipes médicales doivent se relayer pendant les 9 heures de vol. Au total, pour 6 malades, il faut compter pas moins de 25 accompagnateurs. De telles opérations se font sous le contrôle du centre de crise du ministère de la Santé.
Elles requièrent la collaboration d’organismes spécialisés comme SOS et le SAMU. Leur objectif à tous, c’est que pour aucun patient, le transfert ne s’avère pire que le mal.
Crédit photos : Object_photo- Shutterstock.
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