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MARTINIQUE : LES TRANSPORTS EN COMMUN À L’ARRÊT, LE COUVRE-FEU REVIENT

Gagnée à son tour par une grève qui n’a de « générale » que le nom, la Martinique se retrouve morcelée par les barrages routiers. Et c’est quasiment tout le réseau des transports en commun qui est paralysé.

Rond-point de Mahaut, rond-point de Carrère, giratoire Lafayette à Rivière-Salée, rond-point de Pelletier au Lamentin, giratoire de Deux terres au Gros-Morne, rond-point de la Pierre Bleue au Marin… La litanie des endroits de blocage, le matin du 25 novembre, rappelle les grandes heures du mouvement des « gilets jaunes » en métropole. Comme eux, l’intersyndicale a bien choisi où établir les barrages, afin qu’ils entravent au maximum le trafic.

La veille, elle a pourtant appelé à les « lever ». Il faut croire que des militants font la sourde oreille. C’est peut-être une sorte de double jeu : maintenir la pression au moyen des barrages sans avoir à en assumer la responsabilité. Ou plus simplement l’expression de divergences au sein d’une coalition syndicale où se côtoient des sensibilités très diverses, des radicaux aux modérés.

Toujours est-il que la circulation demeure difficile. Histoire de ne pas se retrouver bloqué ou même de voir leur véhicule dégradé, certains automobilistes imaginaient emprunter les transports en commun. Peine perdue, ceux-ci sont aussi à l’arrêt. 

« Les TCSP (Transports en commun en site propre, genre tramway) ne fonctionnent pas, car de nombreux débris encombrent les voies », communique la Régie des Transports de Martinique. Plutôt que de les dégager, la collectivité préfère stopper les transports. Seule la grève a la voie libre, et tant pis pour les usagers. C’est la même chose pour les BHNS (Bus à haut niveau de service), qui circulent aussi partiellement en site propre.

Seules, deux lignes de bus du Nord-Atlantique résistent tant bien que mal à la paralysie générale, entre Grand-Rivière et Basse-Pointe et entre Trinité et le Gros-Morne.

Les navettes maritimes aussi 

Même les navettes maritimes ont été stoppées. Cette fois-ci ce sont les employés ne faisant pas grève qui ont été directement menacés. Faute de sécurité, la direction a décidé de fermer les lignes vers les Trois-Ilets. 

Retour du couvre-feu 

Compte tenu des violences urbaines nocturnes, qui se répètent et parfois s’aggravent, le préfet a rétabli le couvre-feu dès 19h et jusqu’à 5h du matin, ce jeudi soir. Cette mesure n’a pas dissuadé des  individus de se servir d’armes à feu contre des policiers, près d’un barrage en particulier.

Une dizaine d’agents ont été blessés par des petits plombs, heureusement sans gravité. Un autre a vu une balle se ficher dans son gilet pare-balle. Des gens armés circulant en moto ont, par ailleurs, fait feu sur un groupe de 4 photographes de presse, sans qu’on sache si c’était pour les effrayer ou les atteindre.

Durant cette nuit, selon le préfet, 11 personnes ont été interpelées et des armes saisies.     

Crédit photos: Herlanzer- Shutterstock.

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