MÉCÉNAT : LE CHOEUR DE L’ABBAYE D’OURSCAMP RETENU PAR LA « MISSION BERN »
Reconnues comme l’un des plus somptueux vestiges romantiques de l’architecture gothique cistercienne, les ruines du chœur de l’Abbaye d’Ourscamp, entre Ribécourt-Dreslincourt et Noyon, ont été sélectionnées par la « Mission Bern » pour participer au Loto du patrimoine 2022. Depuis 1995, l’association présidée par Hubert de Vésian œuvre pour réhabiliter le site.
Classée au titre des Monuments historiques depuis 1840, l’ancienne église abbatiale Notre-Dame d’Ourscamp, au sud de Noyon, était jusqu’à la Révolution française l’une des plus importantes de l’Île-de-France.
L’Association pour la restauration de l’abbaye d’Ourscamp (Arao) se mobilise depuis près de 30 ans, aux côtés de la congrégation des Serviteurs de Jésus et de Marie, pour redonner ses lettres de noblesse à ce patrimoine architectural exceptionnel de l’Oise.
« Ces ruines ont quelque chose de mystérieux et de magique. Depuis plus de 40 ans, été comme hiver, je fréquente ces ruines, plantées en lisière de forêt au cœur d’un site classé monument historique, et c’est, à chaque rencontre, un émerveillement, un enchantement du regard en même temps qu’une forte émotion liée à la majesté de l’édifice et la profondeur de l’histoire dont elle rayonne », souligne Hubert de Vésian, le président du collectif.
Lauréat du « Fonds impact 2022 »
Il y a quelques semaines, l’association a reçu le soutien de la Fondation du patrimoine qui a sélectionné le site pour représenter l’Oise au Loto du patrimoine 2022.
En juin dernier, le projet de restauration, qui entend jouer un impact majeur tant sur le plan cultuel, culturel et touristique, avait déjà été récompensé pour son importance architecturale par le même organisme, au titre de son Fonds Impact 2022.
« Une étude a été commandée par la congrégation et réalisée par des cabinets d’architectes, en collaboration avec des bureaux d’études. Il est reconnu par ces professionnels que, si rien n’est fait dans les 12 mois à venir, cette « dentelle de pierres » risque de s’écrouler avec l’impossibilité de la remonter. Cette ruine serait alors perdue à jamais », explique la Fondation du patrimoine.
Crédit photos: Fifistorien-cc-by-sa-3-0.
Vous souhaitez vous exprimer sur un sujet ?