« NOTRE INDÉPENDANCE EST IMPORTANTE POUR POUVOIR AIDER DES ENFANTS HANDICAPÉS DU DÉPARTEMENT DES ARDENNES YVON ROSSIT
J’ai commencé en 2002 un peu par hasard, un bénévole récoltait des bouchons pour l’association je l’ai aidé à ranger et je suis venu de plus en plus souvent à l’association puis j’ai aidé à charger le camion. De fil en aiguille, on m’a demandé de reprendre l’association quand le président est tombé malade en […]
J’ai commencé en 2002 un peu par hasard, un bénévole récoltait des bouchons pour l’association je l’ai aidé à ranger et je suis venu de plus en plus souvent à l’association puis j’ai aidé à charger le camion. De fil en aiguille, on m’a demandé de reprendre l’association quand le président est tombé malade en 2009. J’ai donc repris l’association à 44 ans, on était 6 et aujourd’hui on est 110 membres sur tout le Département.
Avant nous étions rattachés à l ’association Un bouchon un sourire mais nous avons décidé de prendre notre autonomie afin de garder l’argent sur le département, on fonctionne donc en interne à 100%. D’où le lancement des P’tits Bouchons d’Ardennes.
Nous sommes indépendants depuis 15 ans. Notre indépendance est importante pour pouvoir aider des enfants handicapés du département des Ardennes et avant nous devions envoyer l’argent sur Paris sans en voir les retombées locales.
De plus, au sein des P’tits Bouchons d’Ardennes nous avons décidé d’axer notre action spécifiquement sur les enfants handicapés.
Les gens mettent de côté leurs bouchons sans les jeter, ils les déposent ensuite dans l’un des 150 points de collecte présent sur le département des Ardennes. Nous récoltons ensuite ces bouchons. Il y a aussi des centaines de personnes qui veulent collecter ponctuellement autour d’eux, auprès des amis, de la famille, de leur immeuble et qui nous donne la collecte. C’est une véritable fourmilière. Nous stockons tout cela dans notre local à Villers-Semeuse qui a mis à disposition un local grâce auquel nos actions sont possibles. Nous vendons ensuite ces bouchons à une usine, nous faisons partir le tout en semi-remorque, environ trois semi-remorques par an qui nous rapportent entre 10 000 euros et 11 000 euros. Cette année, c’est différent à cause du confinement mais les gens ont tout de même gardé les bouchons et nous les ont déposés.
On achète du matériel, on pense toujours au fauteuil mais c’est réducteur en réalité il y aussi des prothèses, l’aménagement de véhicule pour les enfants handicapés ou l’aménagement de logement. Nous intervenons également lorsque des enfants ont besoin de certains soins qui ne sont pas pris en charge par la Sécurité Sociale, nous essayons d’aider.
C’est le cas d’opérations à l’étranger, de certains soins de kinésithérapie qui sont très peu remboursés, on ne peut pas laisser ces familles comme ça.
Nous travaillons avec les assistantes sociales et les établissements de santé qui font appel à nous, ils nous sollicitent et nous aidons ces familles.
Sur l’achat d’un fauteuil par exemple, il y a une part de sécurité sociale, une part mutuelle et il reste toujours un reste à charge : nous intervenons à ce moment-là.
On ne donne pas que de l’argent d’ailleurs, on donne aussi du temps et de l’amour. Les collectes de bouchons sur tout le Département, ne peuvent être faites sans le réseau de bénévoles et des membres qui sont très actifs.
Grâce aux P’tits Bouchons d’Ardennes nous aidons une vingtaine de familles ardennaises par an.
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