OISE : LE VENT DE CONTESTATION CONTRE LES ÉOLIENNES NE FAIBLIT PAS
La création de nouveaux parcs éoliens sur le territoire picard rencontre l’hostilité grandissante des habitants et de certains élus qui s’insurgent contre la prolifération des ces installations industrielles. Dans la pleine d’Estrées, près de Compiègne, une réunion publique a réuni près d’une centaine de personnes mobilisées contre l’implantation de mâts à Sacy.
Il y a un mois, à Pronleroy dans le Sud-Est du Plateau picard, près de 200 personnes ont répondu présents à l’invitation du collectif anti-éolien, « Cressonsacq hier aujourd’hui et demain » (Chad). Son président, Éric Mijoule, faisait part de son inquiétude de voir se dresser près de 80 éoliennes sur le territoire, lors des cinq prochaines années.
La semaine dernière, une nouvelle réunion de l’association à Sacy-le-Pont faisait encore salle comble. Deux autres associations de protection de l’environnement – Notre plaine d’Estrées et la Sasape (Sauvegarde et avenir de Sacy-le-Petit) – acquises à la cause, participaient au débat public.
L’Oise comme ses homologues picardes, l’Aisne et la Somme, fait partie des départements français qui comptent le plus grand nombre de parcs éoliens sur son sol et le territoire continue d’attiser les convoitises d’industriels, souvent d’origine étrangère. Dernier exemple en date : la société allemande WPD a déposé un dossier auprès de la Dreal (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement) des Hauts-de-France pour cinq éoliennes près de Tracy-le-Mont.
Entre transition énergétique et profits économiques
Sur son site internet, l’association « Notre plaine d’Estrées » résume à elle seule le ressentiment des habitants contre l’implantation de nouvelles éoliennes. « D’un coté, une poignée d’agriculteurs gagnants qui s’engagent avec un promoteur étranger pour installer des éoliennes industrielles sur leurs terres d’une part entre Chevrières, Grandfresnoy, Arsy, et Canly, et d’autre part entre Choisy-la-Victoire et Sacy-le-Petit. Ils pourraient ainsi toucher des loyers d’environ 10.000 euros par an et par éolienne, selon moyenne constatée en France…
De l’autre, 4.800 riverains totalement perdants : Les riverains de la plaine verraient la valeur de leurs maisons s’effondrer (voire devenir quasi invendables) obligés de rester vivre dans un environnement visuel et sonore mutilé jours et nuits pendant au moins 15 ans… »
Crédit photos: Yvon52- Adobestock.
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