PÉNURIE DE CARBURANTS : L’OISE BIENTÔT À SEC ?
À l’image des Hauts-de-France, le département picard est particulièrement touché par le mouvement social qui bloque les raffineries et de nombreuses stations-service ont baissé le rideau, leurs cuves n’étant pas réapprovisionnées. Dès le 8 octobre, la préfecture a mis en place des mesures de restrictions et le Gouvernement promet, quant à lui, de débloquer la situation.
Des files d’attente, de l’agacement et des restrictions. Ce week-end, la moitié des stations-service des Hauts-de-France manquait d’au moins l’un des carburants quand elle n’était pas simplement fermée, entraînant la crainte de tomber en panne sèche.
Samedi, la préfète de l’Oise, Corinne Orzechowski, a pris une série de mesures consistant, notamment, à donner un accès prioritaire aux professionnels de santé, et interdisant « la vente, l’achat, la distribution et le transport » de carburants dans des jerrycans. Conséquence :
À Beauvais, à Compiègne, à Creil ou encore Senlis, les automobilistes se sont empressés d’aller « faire le plein », dimanche.
Revendications salariales
Depuis le 27 septembre, le dépôt pétrolier de Flandres, près de Dunkerque (Nord), est touché par un mouvement de grève bloquant le réapprovisionnement des stations-service du quart nord de la France. À cela s’ajoute, la paralysie des deux raffineries de TotalÉnergies à Gonfreville-l’Orcher (Seine-Maritime) et à Mède (Bouches-du-Rhône), elles aussi bloquées par les grévistes, ainsi que l’arrêt pour des raisons techniques de celle de Feyzin (Rhône).
Les sites de Notre-Dame-de-Gravenchon (Seine-Maritime) et de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) appartenant à Esso-ExxonMobil sont elles aussi à l’arrêt, les salariés demandant, là aussi, une revalorisation salariale.
Le Gouvernement hausse le ton
Ce mardi matin, Olivier Véran a déclaré sur RTL que « la grève a duré, dure trop longtemps et a des conséquences » et que le Gouvernement mettait « tout en œuvre pour que cette situation s’arrête ». « Le blocage des raffineries et des centres de dépôt ne doit pas rimer avec le blocage de la vie de millions de Français. »
Le porte-parole du Gouvernement n’exclut pas de « débloquer, rouvrir l’accès aux centres de dépôt et aux raffineries, et ensuite réquisitionner le personnel adéquat pour pouvoir permettre à la situation de se normaliser ».
Le fonctionnement normal de l’ensemble des stations-service de l’Oise, et de la grande région, pourrait intervenir dans les 15 jours.
Crédit photos: Brasil2 – Gettyimages.
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