POUR SOIGNER LES HÔPITAUX DU GHSIF, LE STATUT DE FONCTIONNAIRE ACCORDÉ À CENT SOIGNANTS
Regroupé au sein du Groupe hospitalier du sud de l’Ile-de-France, les hôpitaux de Melun-Sénart et de Brie-Comte-Robert souffrent, comme bien d’autres établissements, d’un manque cruel de personnel. Pour y faire face et se rendre plus attractif, le GSHIF a décidé d’accorder le statut de fonctionnaire à une centaine de soignants formés.
Les hôpitaux du GHSIF comptent en tout environ 1 180 lits. D’après des évaluations récentes, rapportées par le journal Le Parisien, entre 65 et 120 postes seraient vacants, dont au moins 47 d’infirmiers. Cette pénurie affecte plusieurs services et les recherches classiques de personnel ne permettent plus d’y répondre.
Le problème n’est pas nouveau. En 2018, le GHSIF avait élaboré un plan d’attractivité pour les soignants. Une des mesures prises avait été le passage de toutes les infirmières en CDI. A partir de là, 118 soignants avaient pu être recrutés. Mais depuis, le déficit de candidats pour les postes à pourvoir s’est à nouveau creusé. On le sait, la période difficile de l’épidémie de covid a accentué le phénomène.
Pour rendre ses emplois encore plus attractifs, le GSHIF a donc décidé d’accorder le statut de fonctionnaire à une centaine de soignants qui le rejoindront à partir du 1er juillet prochain. Cela concerne des sages-femmes, des infirmiers de soins généraux et des infirmiers spécialisés, pour combler les manques dans les services les plus démunis. La mesure s’adresse en priorité aux diplômés de l’Institut de formation en soins infirmiers de Melun.
La CGT a réagi auprès de nos confrères du Parisien en estimant que ce nouveau plan arrivait trop tard pour plusieurs services, notamment celui de psychiatrie, et qu’il était trop limité. Le syndicat demande, pour sa part, la titularisation de tous les contractuels.
Les bénévoles aussi
A l’autre bout de la chaîne, le GHSIF a recours à des bénévoles. Non pas pour des soins évidemment, mais pour rendre service aux patients. Une petite équipe a été mise en place depuis quelques mois. Ses missions vont d’aller chercher un magazine au kiosque jusqu’à l’organisation d’une visio-conférence avec des proches. Ils peuvent aussi tout simplement échanger avec eux. Ils soulagent d’autant les infirmières ou aides-soignantes prises par d’autres tâches.
Devant le succès rencontré et la demande croissante des patients, les hôpitaux de Melun-Sénart et Brie-Comte-Robert font donc appel à de nouveaux bénévoles.
Crédit photos : Fat Camera – GettyImages.
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