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PRISON FERME POUR 4 HABITANTS APRÈS UNE TENTATIVE D’INCENDIE DE LA PRÉFECTURE

Le tribunal correctionnel de Cayenne a condamné le 15 octobre 3 hommes à 18 mois de prison ferme et un 4ème à un an de la même peine. Ils sont convaincus d’avoir pris part à une tentative d’incendie de la préfecture de Guyane en marge d’une manifestation le 21 juillet dernier.

Ce jour-là, une centaine de personnes s’était rassemblée devant la préfecture pour réclamer davantage de moyens pour lutter contre l’épidémie. Un groupe d’hommes avait alors entassé des pneus et des palettes de bois contre l’une des façades du bâtiment et y avaient mis le feu.

La scène avait été filmée et la vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. Un effort de propagande qui s’est retourné contre les prévenus. Le procureur de la République avait requis contre les 4 hommes 2 ans de prison, pour « l’atteinte portée au patrimoine, à la sécurité des fonctionnaires présents dans la préfecture, à la sécurité des Guyanais (…) et à la santé publique (…) et à l’autorité de l’Etat ».  

Jugés pleinement responsable de la tentative d’incendie, 3 d’entre eux ont donc écopé de 18 mois fermes. Ils ont appartenu au collectif des 500 frères contre la délinquance, qui était en pointe lors du grand mouvement social de 2017, dissous depuis. Stéphane Palmot en a été le « président ». Richard Cimonard, lui, a déjà été condamné pour « violences volontaires » sur un policier au cours d’une manifestation. 

Le tribunal a estimé que le 4ème n’avait agi que comme complice et lui a infligé la moitié de la peine demandée. Il s’agit d’un responsable de l’UTG, premier syndicat de Guyane, à la mairie de Cayenne. Avec les 3 autres, le soir même, il a été mis sous mandat de dépôt à la prison de Rémire

Le président de l’exécutif, Gabriel Serville, a estimé, dans une interview à France-Guyane, que la justice avait eu la main trop lourde. Il l’a même implicitement accusée de « verser de l’huile sur le feu ». 

Blocage des dépôts de carburant 

La riposte ne s’est pas fait longtemps attendre. Lundi à 5h du matin, la « Caravane de la Liberté » a bloqué les accès au port de Dégrad-des-Cannes et aux deux dépôts de carburant de la SARA (Société anonyme de la raffinerie des Antilles). Ce mouvement, aiguillonné par l’UTG, est né de l’opposition à toute espèce de mesure sanitaire, aussi bien le couvre-feu que l’obligation vaccinale. Là, il sort un peu de son rôle, en entravant la liberté de circulation des autres.  

L’effet a été immédiat. Dès l’annonce du bouclage des dépôts de carburant, des queues se sont formées aux stations-service. En s’allongeant, elles ont provoqué des embouteillages d’abord, puis l’assèchement des cuves et, dès la mi-journée, la fermeture des premières stations-service.    

Fermeture des stations-service

Le préfet a réagi très vite. Il a fermé d’autorité toutes les stations-service, sous prétexte de garantir l’activité des services de secours et de sécurité. Ce faisant, il prend à leur propre piège la Caravane de la liberté et ses émules, privé eux aussi de carburant donc de mobilité. Les stations ne reprendront leur service que mercredi, avec une distribution limitée à 10 litres par véhicule.

Crédit photos: Artisteer – GettyImages.

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