QUAND LA FABRICATION ADDITIVE SE MET AU SERVICE DE LA FONDERIE
Née en juin 2019 de la collaboration entre six fonderies et un bureau d’études, la SAS ardennaise 3 D Métal Industrie soutenue par l’Eta via le plan d’investissement avenir, un fonds d’investissement privé ayant levé 280.000 euros et la fédération de la métallurgie s’est lancée avec un capital de départ de 440.000 euros dans la […]
Née en juin 2019 de la collaboration entre six fonderies et un bureau d’études, la SAS ardennaise 3 D Métal Industrie soutenue par l’Eta via le plan d’investissement avenir, un fonds d’investissement privé ayant levé 280.000 euros et la fédération de la métallurgie s’est lancée avec un capital de départ de 440.000 euros dans la fabrication additive industrielle. Et en particulier dans l’impression 3 D de moules en sable.
Cette plateforme technologique mutualisée, implantée sur le Parc du Val de Vence à Charleville-Mézières au cœur d’un réseau de fonderies est une première en France voire peut-être en Europe. Ayant investi 1,2 million d’euros dans l’acquisition d’une imprimante 3 D ExOne S-Max de capacité 1800 /1000 /700 mm sur deux boxes, cette PME de cinq salariés fabrique du sable et réalise des pièces et moules complexes à partir de données CAO.
« Après un démarrage progressif, on a malgré la crise sanitaire développé notre chiffre d’affaires. Les clients se démultiplient dans des domaines variés. On a de nouveaux projets toutes les semaines et on dépasse déjà nos objectifs. Même si on n’a pas de visibilité à long terme, les perspectives d’avenir paraissent bonnes. Du coup et pour continuer dans cette trajectoire, nous prévoyons à la rentrée de septembre l’embauche en CDI d’un opérateur qualifié, chargé de la finition et du conditionnement des pièces. Il œuvrait jusqu’alors comme intérimaire » souligne Renaud Migolet, le président.
Un large panel de pièces pour différents usages
Outre la pièce mécanique, les moules complexes et les noyaux prototypes mis au point et réalisées en petites séries et différents alliages (cuivre, inox, fonte, acier), la PME carolomacérienne travaille pour tous secteurs d’activités (agricole, ferroviaire, aéronautique, poids lourds) et aussi sur différentes niches. Comme l’art, la restauration et le marché de la pièce de rechange. Récemment, elle a par exemple livré des pièces pour la reconstruction d’un automitrailleur de 1918 détenu par un collectionneur de véhicules militaires, content de trouver une filière française capable de lui fournir les pièces qu’il ne parvenait plus à dénicher chez d’autres fournisseurs. « Le retour d’expérience après un an d’exercice montre que 3 D Métal Industrie ne vend pas que des pièces de fonderie mais un service. Elle joue vraiment un rôle de booster d’industrialisation. Nos clients venant chercher ici les moyens d’accélérer leur essor en s’ouvrant de nouveaux marchés» conclut Renaud Mignolet.
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