RESTRICTIONS À LA CONSOMMATION D’EAU DANS LE NORD DE L’OISE EN « ALERTE RENFORCÉE »
La sécheresse qui s’installe dans tout le pays touche à son tour le nord du département. Depuis quelques jours, deux des « bassins » identifiés dans l’Oise sont placés en « alerte renforcée ». Avec pour effet, des limitations et des interdictions imposées aux usagers, que la police de l’environnement s’emploie à faire respecter.
Les deux bassins concernés par cette mise en « alerte renforcée » sont celui de la Bresle, tout au nord-ouest du département, entre Quincampoix-Fleuzy et Blargies, et celui de la Divette, à l’opposé, dans le Noyonnais, entre Berlancourt et Lassigny. En tout, une quarantaine de communes sont concernées, dont Noyon et son agglomération. Les détails figurent sur les cartes mises en ligne par le site officiel propluvia.fr.
Les autres bassins du département, où les cours d’eau et les nappes souterraines sont moins affectés par la sécheresse, sont seulement mis sous surveillance. Globalement, les précipitations ont été inférieures à la normale et les températures supérieures.
Des conditions anticycloniques durables en automne et en hiver ont réduit les périodes de pluie et le volume d’eau ayant alimenté les réserves. Depuis, la sécheresse a conduit les plantes à absorber le peu qui est tombé et a fait évaporer le reste.
Cette description synthétique, tirée des observations accessibles de Météo France, des conditions qui ont prévalu ces derniers mois, correspond en particulier aux constatations faites dans le Noyonnais et le bassin de la Divette. Ce dernier apparaît isolé au milieu des bassins voisins, qu’ils soient dans l’Oise, l’Aisne ou la Somme.
Les effets de « l’alerte renforcée »
Il y a quatre niveaux d’alerte : la simple vigilance, l’alerte, l’alerte renforcée et la crise. A chacune correspond une couleur différente, visible sur les cartes, dans l’ordre ; gris, jaune, orange et rouge. A chaque seuil, les restrictions augmentent.
Dans les bassins mis en « alerte renforcée », comme ceux de la Bresle et de la Divette, il est interdit, par arrêté préfectoral :
- d’arroser les jardins, les massifs fleuris et les plantes entre 10 h et 18 h,
- de nettoyer les façades et les terrasses, quel que soit le matériau, sauf impératif sanitaire,
- d’arroser les pelouses, sauf celles de moins d’un an, entre 10 h et 18 h, aussi bien par les particuliers que par les collectivités et les sociétés,
- le lavage des voitures ailleurs que dans les stations économes (haute pression et dispositif de recyclage de l’eau).
Surveillance et sanction
La police de l’environnement, autrement dit les agents de l’Office national de la biodiversité (OFB), sont chargés de faire respecter les dispositions de l’arrêté. Ils ont commencé dès fin juillet dans les zones concernées. Ils ont commencé par de simples avertissements aux personnes qui, souvent, n’étaient pas au courant de la mise en alerte renforcée.
Mais passé ce délai de grâce, les contrevenants s’exposent à des amendes qui peuvent aller jusqu’à
1 500 €, et 3 000 € en cas de récidive. A noter que les prélèvements pour des motifs agricoles restent permis, sans limites.
Crédit photos : GRKI – Adobestock.
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