SAINT-QUENTIN, L’ART DÉCO À CIEL OUVERT
Jusqu’au 30 mai, la région des Hauts-de-France célèbre le « Printemps de l’Art déco ». Lors de la reconstruction d’après-guerre, la capitale de Haute-Picardie dont le centre-ville a été détruit à 70 % s’est convertie à ce mouvement en vogue dans les années 1920. Le buffet de la gare, le cinéma Le Casino ou encore les « anciennes » Nouvelles Galeries en sont les témoins les plus représentatifs.
C’est le mouvement artistique iconique de l’entre-deux-guerres. Les Arts décoratifs (ou Art déco) ont rayonné par-delà les frontières jusqu’à la fin des années 1930 portés par l’effort de reconstruction. Dans une grande partie du Nord et de l’Est de la France, de nombreux bâtiments ont été reconstruits selon ces nouveaux principes architecturaux mêlant rigorisme et esthétisme.
Chaque année, le « Printemps de l’Art déco » met en lumière ce patrimoine unique en associant 15 territoires des Hauts-de-France, dont celui de Saint-Quentin – ville d’Art et d’Histoire – et celui composé des 14 communes du Pays picard. « Après la Première Guerre mondiale, nos villes ont bénéficié d’un élan créatif qui a traversé l’architecture et la décoration dans les années 1920 et 1930. Le courant Art déco, qui caractérise cette période, a donc marqué le visage de notre région », souligne l’organisation.
Les Années folles de la modernité
Malgré les restrictions sanitaires liées à la pandémie de Covid-19, plusieurs chef-d’œuvres de l’Art déco sont à redécouvrir à travers, notamment, cinq circuits commentés. « Parcourez le Faubourg d’Isle en compagnie d’un guide, découvrez l’histoire du cinéma à Saint-Quentin devant la façade tout juste restaurée du Casino, et explorez le quartier de la Gare », propose, par exemple, l’office de tourisme saint-quentinois. L’hôtel de ville, la Maison du peuple ou encore le buffet de la gare sont autant de symboles de la modernité de ces Années folles.
Dans le Pays picard, 14 églises « de la plus simple à la plus rayonnante » peuvent être visitées jusqu’au 30 mai. « À Chauny, l’élégance des édifices, entre profusion et sobriété des décors, est due à des artistes de renom : Henri Bouchard, Louis Mazetier, Edgar Brandt, Raphaël Lardeur… Enfin, à Tergnier, la façade de la Mairie et la place Carnegie, préservés des ravages de la Seconde Guerre mondiale, témoignent de la richesse et de la diversité du patrimoine Art déco en Pays picard. »
Plus d’informations sur printempsartdeco.fr
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