Nos régions
Carte de la France - Grand-Est
Carte de la France - Bourgogne-Franche-Comté
Carte de la France - Île-de-France
Carte de la France - Occitanie
Carte de la France - Haut-de-France
Plus

SANTÉ MENTALE : LA SAÔNE-ET-LOIRE EN PRÉCURSEUR

Le conseil départemental de Saône-et-Loire et le Centre hospitalisé spécialisé (CHS) de Sevrey à Chalon-sur-Saône ont noué un partenariat afin d’améliorer, plus encore, la prise en charge et l’accès aux soins des patients atteints de pathologies psychiatriques ou souffrant de détresse psychologique. L’établissement hospitalier chalonnais a, par ailleurs, créé le premier Centre de ressources et d’expertise en psychopharmacologie de France.

Souvent qualifié de parent pauvre de la médecine en France, la psychiatrie peine à mobiliser les pouvoirs publics sur la question de la prise en charge des malades alors que les périodes de confinement et les mesures de distanciation sociale ont exacerbé les pathologies et les situations de détresse psychologique.

D’après une enquête de l’Ifop et de la fondation Jean-Jaurès, « parmi les 20 % des personnes interrogées qui déclarent avoir déjà envisagé sérieusement de se suicider, 11 % déclarent l’avoir envisagé durant la période de confinement, 17 % depuis la fin du confinement ».

Des chiffres alarmants d’autant que la France enregistre déjà l’un des plus forts taux de suicide en Europe avec 9000 décès par an.

Accompagner, soigner et orienter

« La Saône-et-Loire n’échappe pas à ce constat conforté par une enquête de spécialistes du centre hospitalier spécialisé de Sevrey qui révèle qu’en Saône-et-Loire, 67,7% des ordonnances comportent au moins un psychotrope (anxiolytiques, hypnotiques, antidépresseurs, neuroleptiques…) », révèle le conseil départemental.

Après avoir conclu en 2019 un premier projet territorial de santé mentale, le Conseil départemental de Saône-et-Loire et le CHS de Sevrey ont décidé de renforcer leur lien en concluant une convention de partenariat, le 18 mai dernier. Si les objectifs sont multiples, ils se résument en une amélioration de la prise en charge et de l’accès aux soins des patients.

Rationaliser l’usage des médicaments

En pionnier, l’établissement hospitalier de Chalon-sur-Saône s’est doté du premier Centre de ressources et d’expertise en psychopharmacologie de France, un dispositif qui vise à améliorer l’usage des psychotropes par la formation des professionnels de santé afin de prévenir du risque d’accoutumance. « 23% des jeunes filles ont déjà pris un anxiolytique à 16 ans. »

Avec quelques 500 troubles psychiques « qui se traduisent par des difficultés à dormir, à contrôler ses émotions, à se concentrer, à s’alimenter correctement, à déprimer… », la santé mentale constitue « le premier problème de santé publique, devant les maladies cardio-vasculaires et les cancers ».

Crédit photos: Sewcream- Shutterstock.

Vous souhaitez vous exprimer sur un sujet ?

Comment devenir contributeur

Sur le même sujet

SEINE-ET-MARNE

DÉBORDÉS PAR LA PAUVRETÉ, LES RESTOS DU COEUR APPELLENT À L’AIDE LES POUVOIRS PUBLICS

SOCIÉTÉ

Avec l’arrivée du froid et de l’hiver, la misère s’amplifie et la fréquentation des Restos du Cœur avec. En Seine-et-Marne, l’ancienneté et l’exiguïté des locaux de l’association créent d’énormes difficultés d’accueil, malgré le dévouement des bénévoles et des plages horaires supplémentaires. Elle en appelle aux « institutions » pour ne pas être obligée de faire attendre les demandeurs dehors.

NATIONAL

« SILHOUETTE MON AMIE, MON ENNEMIE », UN LIVRE DU DOCTEUR DOMINIQUE-ADÈLE CASSUTO

CONTRIBUTIONS

L’image qu’on a de son corps, à l’ère des réseaux sociaux, est un sujet qui touche particulièrement les adolescents, dans cette période cruciale où leur silhouette change, où le regard des autres est si important, et où il n’est pas facile d’apprivoiser ce corps qui nous semble parfois étranger. Notre maison d’édition avait à cœur d’aborder ce sujet délicat, si pétri d’idées reçues, de préjugés et de complexes, avec un passeur de savoir légitime, une voix forte capable de réunir une somme d’informations et de les rendre abordables, concrètes.