SAÔNE-ET-LOIRE : LA CHASSE AUX GROS GIBIERS RÉTABLIE
L’autorisation était attendue par les chasseurs et les agriculteurs, beaucoup moins par les défenseurs de la cause animale. Le préfet de Saône-et-Loire, Julien Charles, a pris un arrêté « permettant aux chasseurs de poursuivre certaines actions de régulation de la faune sauvage, dans l’objectif de limiter les dégâts qu’elle cause aux cultures, aux forêts et […]
L’autorisation était attendue par les chasseurs et les agriculteurs, beaucoup moins par les défenseurs de la cause animale. Le préfet de Saône-et-Loire, Julien Charles, a pris un arrêté « permettant aux chasseurs de poursuivre certaines actions de régulation de la faune sauvage, dans l’objectif de limiter les dégâts qu’elle cause aux cultures, aux forêts et aux biens », et cela malgré les règles relatives au confinement. « Ainsi, le préfet mobilise les chasseurs en les autorisant à poursuivre la chasse en battue ou à l’affût du sanglier, du chevreuil et du cerf. Le tir individuel et le piégeage de certaines espèces susceptibles d’occasionner des dégâts sont également autorisés ».
Demandées par la Fédération départementale des chasseurs de Saône-et-Loire (FDC 71), ces mesures dérogatoires ont été prises dans le cadre des missions régaliennes de régulation d’intérêt général. Elles n’autorisent cependant pas la chasse dite « de loisir », l’accès aux cabanes de chasse et les repas collectifs restant interdits tout comme l’agrainage du gibier. « Nous sommes en période de confinement et avons donc la possibilité très encadrée d’intervenir en matière de régulation. Il est de notre devoir de respecter strictement les consignes sanitaires et de sécurité et d’être exemplaire aux yeux du grand public », a rappelé Evelyne Guillon, la présidente de la FDC 71.
« En Saône-et-Loire, l’explosion de la population de sangliers cause d’importants dégâts agricoles, indemnisés à hauteur d’environ 600.000 euros lors de la dernière campagne. La prolifération de chevreuils peut quant à elle mettre en péril les plantations et régénérations forestières », souligne la préfecture de Saône-et-Loire. « Par ailleurs, dans le cadre de la mise en œuvre des dispositions du plan national d’action sur le loup et les activités d’élevage, les louvetiers et les chasseurs habilités sont autorisés à se déplacer pour l’exécution des arrêtés préfectoraux en vigueur, relatifs aux tirs de défense et de prélèvement. »
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