SAONE-ET-LOIRE : LA RUSTINE NE MANQUE PAS D’AIR
Elles s’appellent Coup d’sonnette, Enroule-braquet ou bien Astique-Rivets. Le noms des bières brassées par Arnaud Conchon et ses acolytes ne manquent pas d’humour. Comme son créateur qui espère bien, rapidement « vendre la brasserie à un milliardaire russe pour pouvoir s’acheter un yacht au large de la Côte-d’Azur ». « Nous sommes situés dans une région à l’identité […]
Elles s’appellent Coup d’sonnette, Enroule-braquet ou bien Astique-Rivets. Le noms des bières brassées par Arnaud Conchon et ses acolytes ne manquent pas d’humour. Comme son créateur qui espère bien, rapidement « vendre la brasserie à un milliardaire russe pour pouvoir s’acheter un yacht au large de la Côte-d’Azur ». « Nous sommes situés dans une région à l’identité bourguignonne forte où l’image viticole est souvent sérieuse alors que la bière a plutôt une étiquette festive, cela permet de nous démarquer », souligne le dirigeant, amateur, cela va sans dire, de bicyclette. Mais il ne faut pas s’y tromper, derrière l’image de franche camaraderie, l’entreprise chalonnaise a tout d’une success story alors que le marché de la bière artisanale connaît une concurrence accrue, proche de la saturation. « À notre lancement, nous étions 250 micro-brasseries sur tout le territoire, aujourd’hui nous sommes plus de 2.000 ! » Avec près d’une centaine de distributeurs aujourd’hui, la brasserie a connu trois agrandissements en six ans. Installée depuis 2017 à Épervans dans une ancienne menuiserie entièrement rénovée et aménagée, La Rustine produit chaque semaine 1.000 litres de bières. « Une journée est consacrée au brassin et à l’embouteillage, les autres jours sont réservées à la livraison. »
À la brasserie, les amateurs peuvent venir apprécier les différentes bières, il y en a six permanentes et sept saisonnières, puisque La Rustine dispose de sa propre tap room (salle des robinets). Ils peuvent même se restaurer au food truck tous les vendredis soirs et parfois même assister à un concert, le prochain aura lieu le 12 septembre.
Mais le brasseur ne souhaite pas s’arrêter là. Arnaud Conchon entend « redynamiser » plus encore l’accueil du public, en proposant des ateliers de brassage ou de dégustation bière-fromage. Il souhaite aussi améliorer l’ergonomie de la cuverie et bientôt organiser des ateliers de co-design et d’intelligence collective, avec son épouse, géomaticienne. L’idée : offrir aux entreprises des séances d’interprétation de données tout en leur faisant découvrir les installations et les produits brassicoles. Ou comment allier l’utile à l’agréable.
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