SAONE-ET-LOIRE : LES ÉLEVEURS MONTRENT LES CROCS À CHAROLLES
La mise en scène peut choquer. Le message est clair, inscrit sur la banderole accrochée aux grilles de la sous-préfecture de Charolles. « Oui au prélèvement du loup ! Non au massacre ! ». Des éleveurs ovins sont venus manifester leur mécontentement et leur désarroi face à la multiplication des attaques de loup en Saône-et-Loire, et plus […]
La mise en scène peut choquer. Le message est clair, inscrit sur la banderole accrochée aux grilles de la sous-préfecture de Charolles. « Oui au prélèvement du loup ! Non au massacre ! ».
Des éleveurs ovins sont venus manifester leur mécontentement et leur désarroi face à la multiplication des attaques de loup en Saône-et-Loire, et plus particulièrement dans le Charollais, qui, en moins de trois mois, ont causé la mort de 85 brebis ou agneaux. En déposant les carcasses des dernières victimes du loup, ils entendaient interpeller les autorités compétentes et l’opinion publique.
En un seul week-end, Guillaume Coignard, éleveur à Gourdon, a subi deux attaques sur son troupeau attribuées au loup et perdu 11 bêtes. Les mesures mises en place par la préfecture de Saône-et-Loire semblent peu efficaces pour décourager le prédateur, les clôtures électrifiées et les effaroucheurs ayant un effet limité. Comme l’indemnisation de 400 euros pour les brebis tuées qui, selon la profession, ne prend pas en compte le travail de sélection génétique accompli en amont.
Les éleveurs souhaitent obtenir l’autorisation d’effectuer des tirs de défense en cas d’attaque de leurs troupeaux. En Saône-et-Loire, seuls trois élevages ont obtenu cette autorisation d’abattage exceptionnelle. Depuis 1993, le loup est une espèce protégée sur le territoire français. Cet été, plusieurs élus comme le maire de Chalon-sur-Saône, Gilles Platret, avaient interpellé le Premier Ministre, Jean Castex, afin de réguler plus sévèrement la population du prédateur en France.
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