SEINE-ET-MARNE : AUX POMPES, DES CRÉNEAUX HORAIRES RÉSERVÉS AUX VÉHICULES DE SECOURS
Pour faciliter l’accès des professionnels concernés aux stations-services encore alimentées, la préfecture de Seine-et-Marne a changé son dispositif. Au lieu du coupe-file dont ils disposaient jusque-là, mais dont l’usage n’allait pas sans difficultés, ils auront droit à des créneaux réservés.
La Seine-et-Marne est comme le reste de l’Ile-de-France en proie à la pénurie de craburants, du fait de la grève et des blocages menés par la CGT dans les raffineries. Dès le début de celle-ci, s’est posée la question des véhicules prioritaires, ceux qui portent assistance et secours à la population : pompiers, police et gendarmerie, Samu et ambulances, mais aussi des médecins et des infirmières, etc.
Pour eux, la préfecture avait mis en place un système de coupe-file. Mais, apparemment, cela n’allait pas sans conflits au pied des pompes. Des automobilistes refusaient de laisser passer certains de ces véhicules. Pas les policiers ni les gendarmes, on peut supposer, mais des soignants et même des pompiers. Ce qui provoquait des conflits, parfois violents. Triste visage d’une société où l’envie et l’égoïsme gagnent du terrain.
Pour surmonter ces problèmes, la préfecture a donc changé de méthode. Des stations-services réservent désormais des horaires aux différents véhicules de secours. Dans ces créneaux, une ou plusieurs pompes leur sont réservées. Les stations impliquées se sont portées volontaires. Il n’y a pas eu besoin de réquisition.
Dans un premier temps, le dispositif a pu être mis en place dans 11 villes du département, notamment Melun, Fontainebleau, Provins, Nangis, La Chapelle-la Reine, Varennes-sur-Seine ou encore Villeparisis. Les services de police et de gendarmerie sont chargés de surveillent que celui-ci fonctionne désormais sans accroc.
Le ramassage des déchets volumineux à l’arrêt
Les services de nettoiement et de collecte des déchets ne font pas partie des urgences. En tout cas, faute de ravitaillement pour ses camions, la Covaltri 77 a dû interrompre ses tournées destinées aux encombrants et aux végétaux. Pour ces derniers, la collecte, qui devait se prolonger jusqu’à fin novembre, s’arrêtera net à partir du lundi 17 octobre.
L’aire de ramassage de la Covaltri 77 ne couvre pas moins de 106 communes, parmi lesquelles Coulommiers, La Ferté-sous-Jouarre, Crécy-la-Chapelle, Lizy-sur-Ourcq, La Ferté-Gaucher, Boissy-le-Châtel ou Rebais. Les particuliers sont invités, en conséquence, à porter eux-mêmes encombrant et végétaux dans les déchèteries accessibles, en étant munis d’une carte d’accès.
Interdiction des jerricanes aux pompes
La préfecture de Seine-et-Marne a aussi interdit l’emploi de bidons et jerricanes dans les stations-services pour stocker du carburant. Beaucoup de départements, en particulier en Ile-de-France et dans les Hauts-de-France, les deux régions les plus affectées par la pénurie, ont déjà pris une telle mesure. La raison avancée est qu’il est « nécessaire de limiter la consommation des usagers, au regard, est-il précisé, des tensions constatées dans les stations-services. »
Cependant, l’usage de ces « récipients transportables » est toléré « en cas de nécessité professionnelle dûment justifiée par le client et vérifiée, en cas de besoin, avec le concours des services de police et de gendarmerie. »
Crédit photos: RFBSIP – AdobeStock.
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