SEINE-ET-MARNE : ILLUMINATIONS DE NOËL, LA VILLE S’ADAPTE À LA CRISE ÉNERGÉTIQUE
Confrontées à la hausse exponentielle des prix de l’énergie, beaucoup de villes de Seine-et-Marne font le choix des économies et de la sobriété pour réduire la facture des illuminations. Mais certaines refusent de se restreindre. A l’exemple de Disneyland, où les fêtes doivent briller de mille feux pour éblouir les visiteurs, nombreux à cette période.
On le sait, notre électricité ne vient pas Russie, mais son tarif est aligné sur celui du gaz, utilisé dans les centrales thermiques. En dépit des gels de prix et autres « boucliers tarifaires », la hausse demeure importante. D’après les données de marché fournies par RTE (Réseau de transport d’électricité), l’an dernier à même date, le prix de gros du MWh (Méga watt/heure) oscillait dans la journée entre 230 et 300 euros.
En ce moment, il se situe dans une fourchette de 260 à 500 euros. Le prix le plus élevé correspond à la demande la plus forte et donc à une grande partie de la consommation.
Cette situation conduit les collectivités locales à faire des économies. Dilemme pour les communes : faut-il que celles-ci s’étendent aux illuminations de Noël ou bien faut-il garder intacts ces symboles de joie dans la grisaille ambiante ? Beaucoup ont choisi de restreindre la dépense tout en préservant l’ambiance de rêve et de fête répandue dans les rues par ces décorations.
A Meaux, ce week-end, l’installation du « village d’hiver » place Henri IV marque le début de « Meaux et Merveilles » et les rues seront largement illuminées. Mais un tiers des décorations lumineuses s’éteindra à partir de 22h30. Même chose à Bailly-Romainvilliers, où elles seront mises en place plus tard que d’habitude. A Chanteloup-en-Brie, ce sera jusqu’à minuit, pas plus. A Lesches, elles dureront 3 semaines au lieu d’un mois auparavant.
A Chelles, les festivités commencent dès ce week-end avec le Marché de Noël et la Grande parade place Cala. Les illuminations sont conservées, mais avec une série de mesures pour en limiter le coût. Elles s’arrêteront le 2 janvier au lieu du 20. Elles ne seront activées que de 17h à 22h30, contre 2h du matin et de 6h à 8h auparavant. Et partout les LED (diode électroluminescente) remplacent les ampoules classiques.
Disneyland brille toujours de mille feux
D’autres communes ne souhaitent pas se retreindre du tout, pour ne pas ajouter à la morosité. Mais beaucoup investissent dans les LED, pas seulement pour les décorations de Noël, mais aussi pour l’éclairage public habituel. Disneyland explique aussi s’être convertie aux LED, mais c’est à peu près la seule concession faite aux appels à la sobriété.
Le plus grand parc d’attractions d’Europe additionne en ce moment les célébrations de fin d’année à celles de ses 30 ans. Pas question d’éteindre les lumières ni de les baisser en cette période de grande affluence. C’est même le contraire : un sapin de 24m de haut couvert de lumières, des dizaines d’autres à chaque place et carrefour, un millier de décorations lumineuses, sans oublier la traditionnelle « Parade étincelante de Noël » et le tout aussi éblouissant spectacle nocturne « Disney Dreams » spécial Noël, auquel s’ajoute le show des drones lumineux…
Cependant, pour sa consommation courante, Disneyland insiste sur sa politique environnementale. En témoignent le recours à la géothermie pour l’eau chaude sanitaire et la construction d’une centrale photovoltaïque, achevée l’an prochain, qui couvrira de ses 82 000 panneaux solaires les immenses parkings pour visiteurs… mais seulement 17 % des besoins du parc.
Crédit photos: Rrrainbow – Gettyimages.
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