SEINE-ET-MARNE : LA SÉCHERESSE MET DE NOMBREUX BASSINS EN ÉTAT D’ALERTE ET DE CRISE
L’Yonne rejoint les autres bassins de Seine-et-Marne qui ont été décrétés en état d’alerte ou de crise, du fait de la baisse accélérée du débit des rivières qui les alimente. De ce fait, les restrictions et les interdictions prennent un tour sévère et concernent une partie importante des habitants du département.
Fleuve et grandes rivières du département étaient jusqu’à présent plus ou moins épargnées. Mais l’Yonne fait officiellement partie, depuis jeudi dernier, des bassins mis en état d’alerte du fait de la diminution inquiétante de la ressource en eau.
Ce très gros affluent se jette dans la Seine à Montereau-Fault-Yonne et ne rentre en Seine-et-Marne que sur une douzaine de kilomètres. Mais la mise en alerte s’est faite aussi en amont, dans le département qui porte le même nom. Le 11 août, le préfet de l’Yonne a demandé de « réduire voire d’arrêter » tous les prélèvements non essentiels, de façon à éviter des difficultés pour l’approvisionnement en eau potable.
C’est d’ailleurs tout le sud du département dont les ressources en eau commencent à être sérieusement menacées par la sécheresse. Outre celui de l’Yonne, les bassins du Loing et de l’Orvanne ont été, eux aussi, placés en alerte. Quant à celui du Fusin, certes de taille plus modeste, il est désormais en situation de « crise ».
Dans le reste du département
Le nord de la Seine-et-Marne est également impacté par le faible débit des cours d’eau. Deux des principaux affluents de la Marne, le Grand Morin et le Petit Morin, font eux aussi l’objet de mesures qui dépassent la vigilance et entraînent des restrictions sévères. Le premier a été mis en état d’ « alerte » et le second en état d’ « alerte renforcée ».
Enfin, dans l’Ouest du département, deux bassins plus petits, ceux du Morbras et du Réveillon, ont été déclarés en situation de « crise ». La Seine et la Marne n’est pour l’heure qu’en état de « vigilance ». Les deux possèdent d’ailleurs, de même que l’Yonne, de grandes réserves d’eau, sous la forme de « grands lacs-réservoirs ».
Les différents niveaux d’alerte et leurs conséquences
Le site dédié du ministère de la Transition écologique, www.propluvia.fr, donne régulièrement les informations sur les différents bassins par région et par département. Il explique aussi ce qu’induit leur classement par niveau de risques.
Dans les bassins en alerte simple, la réduction des prélèvements à des fins agricoles est inférieure à 50 % ou bien limitée à 3 jours par semaine. Manœuvres de vannes et activités nautiques peuvent y être prohibées et il est interdit d’arroser jardins, golfs ou espaces verts et de laver sa voiture à certaines heures.
Pour les bassins en alerte renforcée, la réduction des prélèvements pour les cultures est égale ou supérieure à 50 % ou à 3 jours ½ par semaine. L’interdiction des arrosages et lavages est plus large et peut même être totale. Dans l’état de crise, tous les usages, y compris agricoles, sont interdits, hormis pour la sécurité civile, la salubrité, la santé et bien entendu l’eau potable.
Crédit photos: I LOVE ADVANTURE – AdobeStock.
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