SEINE-ET-MARNE : LE COCON FRANÇAIS, L’ENTREPRISE QUI TRANSFORME LES CONTENEURS EN HABITATIONS
Le Cocon Français a tout juste un an. Mais les 3 associés qui l’ont créé avaient un projet bien conçu et mûri : réutiliser les conteneurs de transport maritime inutilisés pour en faire des habitations. Ils ont commencé par faire de simples annexes et maintenant ils en sont à élaborer des ensembles complexes à plusieurs éléments.
De l’engagement, l’envie d’entreprendre et une idée d’avenir, ce sont les 3 ingrédients de base de l’aventure qui a donné naissance au Cocon Français, en décembre 2020. Ils sont aussi 3 à mener le projet, puis à le concrétiser. Nicolas Laurette, Antoine Pergetti et Cyril Le Régent travaillaient dans la même boîte d’industrie aéronautique. Ils ont eu envie de jouer leur propre partition en trio.
Leurs valeurs communes les poussaient à inscrire leur activité dans le développement durable. La base du projet a été la récupération de conteneurs délaissés – il y en a des millions dans le monde entier, stockés autour des ports – pour les transformer en pièce d’appoint.
Le conteneur maritime offre la base. Sa structure est parfaitement résistante. La surface standard de 13 m² qu’il offre permet d’en faire aussi bien un petit studio qu’une chambre annexe, un garage qu’un bureau d’appoint, un abri de jardin hermétique qu’un vestiaire avec sanitaire… Les 3 compères ne manquent pas d’inventivité ni de savoir-faire. On peut le voir sur leur site www.lecoconfrancais.fr et en visitant leur show-room, installé à Bouleurs, entre Disneyland et Meaux.
Ils ont mis au point tout le process pour l’installer, l’isoler et le rendre habitable en fonction de sa destination. Résolument engagés dans le respect de l’environnement, ils privilégient toujours les solutions qui vont dans ce sens. Les matériaux isolants sont de la laine de coton à l’intérieur ou de la laine de bois à l’extérieur. Les protections et parements sont en bois. Du fait de la solidité et de la stabilité des conteneurs, l’assise en béton est réduite au minimum.
« Ce n’est pas possible à 100 %, reconnaît honnêtement, Cyril Le Régent, chargé de la partie technique et production. Mais nous cherchons à chaque fois le produit ou la décision qui s’en rapproche le plus. » Ses ateliers de fabrication sont installés dans l’est du département, à Chenoise, près de Provins. Pour leur part, Antoine Pergetti s’occupe de la conception et de l’innovation et Nicolas Laurette, des opérations, du contact avec les clients et de la vente.
Maisons complètes
Les prix affichés semblent très raisonnables. La société propose ainsi un module nature rudimentaire, avec 4 couchages, un lavabo et un poêle à bois, à partir de 16 500 €. Ou bien une chambre ou un bureau avec équipement électrique et ventilation, pour 26 500 €. Ou encore une studette, avec douche et wc, à partir de 32 500 €. Il faut y ajouter la préparation du terrain et la livraison.
Pressés par la demande, les 3 créateurs de ces « habitations modulables éco-responsables » ont un nouveau défi : produire des ensembles plus complexes associant plusieurs éléments de base et pouvant aller jusqu’à une maison complète.
Ils proposent déjà un « studio urbain » de 27 m², composé d’une chambre, d’une pièce à vivre et d’une douche avec wc, ou un bureau avec salle de réunion, de même dimension. Mais ils s’apprêtent en assemblant plus de conteneurs, « comme des briques » dit Cyril, à doubler ou tripler la surface habitable.
Crédit photos: David Taljat – Gettyimages.
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