SEINE-ET-MARNE : LE CONFLIT S’ENLISE CHEZ TRANSDEV
Débuté il y a 10 jours dans le secteur de Sénart, le mouvement de grève des chauffeurs de bus prend de l’ampleur et s’est déjà propagé aux agglomérations de Melun et de Fontainebleau. Des manifestations ont eu lieu, hier, devant les siège de l’opérateur à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) et d’Île-de-France Mobilités à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis).
Lors de l’annonce du préavis de grève à durée illimité, le jeudi 2 septembre, les responsables syndicaux prévoyaient un conflit d’envergure tant l’amertume et les désillusions des chauffeurs de bus, ainsi que des contrôleurs, de Transdev remportaient l’unanimité.
Aujourd’hui encore, les revendications portent sur la récente dégradation des conditions de travail. Ils dénoncent des temps de service à rallonge alors que, dans le même temps, le volume des rémunérations aurait baissé.
La grogne est monté d’un cran hier matin. Des grévistes en provenance des dépôts de Vaux-le-Pénil, de Lieusaint, de Combs-la-Ville et de Cesson ont manifesté leur colère sous les fenêtres du conseil régional d’Île-de-France, siège d’Île-de-France Mobilités (IDFM), en Seine-Saint-Denis, avec qui Transdev a conclu un nouvel accord.
L’après-midi, le cortège s’est rendu au siège de leur employeur en Seine-Saint-Denis où une petite délégation a été reçue. Aucune issue à la fin du conflit n’aurait été trouvée.
Des usagers pénalisés
Selon l’Agence France Presse (AFP), « Près d’un conducteur sur deux est en grève ce mardi dans les trois centres gérés par la compagnie : 46% dans le secteur de Sénart, 45% dans celui de Melun, 57% à Vulaines-sur-Seine ». Hier, une dizaine de lignes ont été supprimées pour le seul secteur de Sénart et, globalement, ce sont quelques 50.000 usagers quotidiens qui sont impactés part ce mouvement de grève.
Tandis que la communauté d’agglomération Grand Paris Sud (GPS) désespère de revoir les chauffeurs reprendre leur service, les grévistes reçoivent de nombreuses marques de soutien de la part des syndicats, de la RATP et de la SNCF notamment, et de plusieurs partis politiques de gauche et d’extrême-gauche, NPA, LFI et PCF en tête. Tous s’opposent à l’ouverture à la concurrence des transports collectifs en Île-de-France.
Crédit photos: Mino21 -AdobeStock.
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