SEINE-ET-MARNE : TERMINAL 4, LE GROUPE ADP PRIÉ DE REVOIR SA COPIE
Trop cher, trop polluant, trop tard… C’est en résumé ce que reprochaient ses détracteurs au projet d’extension de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle qui doit porter sa capacité à 40 millions de voyageurs supplémentaires par an. Estimé entre sept et neuf milliards d’euros, son coût faisait aussi grincer quelques dents, notamment celles des défenseurs de l’environnement qui voyaient […]
Trop cher, trop polluant, trop tard… C’est en résumé ce que reprochaient ses détracteurs au projet d’extension de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle qui doit porter sa capacité à 40 millions de voyageurs supplémentaires par an. Estimé entre sept et neuf milliards d’euros, son coût faisait aussi grincer quelques dents, notamment celles des défenseurs de l’environnement qui voyaient d’un mauvais œil les 500 vols supplémentaires annoncés.
Un projet, qui plus est, était de plus en plus en décalage avec la réalité économique du secteur aérien, à l’arrêt, depuis le début de la crise sanitaire.
Si la décision du Gouvernement de demander au groupe ADP de revoir sa copie semble logique dans le contexte actuel, elle est loin de satisfaire le président du conseil départemental de Seine-et-Marne, Patrick Septiers, qui n’en apprécie ni le fond, ni la manière. « Nous avons appris avec stupéfaction ce matin (le 11 février) la décision du Gouvernement d’enterrer le projet de Terminal 4 de l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, sans concertation avec les élus et acteurs du territoire, alors qu’il s’agissait d’un projet majeur pour la Seine-et-Marne, l’Île-de-France et la France, porteur d’avenir et d’emplois ».
« Le département de Seine-et-Marne avait formellement demandé à l’Etat de partager ses réflexions avec les territoires. Sur cette base, d’importantes réunions de travail se sont tenues. Il y a 45.000 emplois directs en jeu. Je prends acte de cette décision, dont je regrette la forme et le fond. Espérons qu’un nouveau projet permettra néanmoins d’assurer localement un développement économique à un niveau équivalent. Alors que le territoire est déjà très impacté par les conséquences de la crise sanitaire, nous ne pouvons pas nous passer de ce développement. L’objectif de faire de Roissy Charles-de-Gaulle un aéroport concurrentiel à l’échelle européenne et mondiale reste essentiel à nos yeux. »
De son côté, le groupe ADP a indiqué qu’il « souhaitait faire de Roissy Charles-de-Gaulle un aéroport de pointe en matière de transition énergétique ».
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