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SOULAGER LES DOULEURS CHRONIQUES DU DOS

Selon Ouest France, « Neuf Français sur dix ont déjà souffert du mal de dos, selon un sondage d’OpinionWay pour Vexim. Parmi les personnes touchées par ce que l’on appelle désormais le « mal du siècle », 38 % déclarent avoir souffert du dos plus de 10 fois au cours des cinq dernières années. » En France, les causes principales en sont notre mode de vie sédentaire, des positions statiques pendant de longues périodes et le port de charges lourdes. 5% des patients développeront des douleurs chroniques.

J’ai fait une chute…

Il y a six ans, j’ai fait une chute à la suite de laquelle j’ai développé des douleurs chroniques, une maladie dégénérative du dos et une fibromyalgie. Cet événement a bouleversé ma vie et j’ai voulu écrire un livre pour témoigner de mon parcours et soutenir les personnes qui souffrent, elles aussi, de douleurs du dos.

Un livre pour témoigner

Lorsque vous avez d’une douleur aigue, la médecine peut souvent vous soulager avec des médicaments. Des séances de kinésithérapie peuvent être prescrites durant le traitement d’une crise. La Haute Autorité de Santé préconise le mouvement pour éviter l’aggravation des douleurs du dos.

Mais si les douleurs persistent sont intenses et deviennent chroniques, les médicaments ne sont pas efficaces et le mouvement n’est plus possible. Les douleurs sont considérées comme chroniques « dès lors qu’elles sont persistantes ou récurrentes au-delà de ce qui est habituel pour leur cause initiale présumée (…) au-delà de 3 mois (…) qu’elles répondent mal au traitement et qu’elles induisent une détérioration significative des capacités fonctionnelles et relationnelles ».

C’est ce qui m’est arrivé et je suis tombée dans le désespoir le plus profond : l’intensité de la douleur, sa persistance dans le temps, la perte des activités et des liens sociaux transforment la douleur en souffrance. Et vous baissez les bras… ou vous demandez de l’aide.

J’aurais aimé mieux comprendre ma maladie et mieux connaître les différents dispositifs thérapeutiques lorsque cela m’est arrivé. Et c’est ce que je veux transmettre aujourd’hui.

Garder l’espoir d’aller mieux

La première étape pour se sentir mieux est de réduire la douleur. La douleur est personnelle et il est parfois difficile de trouver les techniques qui nous soulagent. Mieux comprendre ses symptômes, sa maladie et sa réaction aux traitements permet de mieux communiquer avec les soignants et de mieux orienter les soins.

La médecine conventionnelle peut proposer des antalgiques, des anti-inflammatoires, des antidépresseurs (car ils peuvent agir sur la douleur) ou des infiltrations et des épidurales qui ont une action ciblée plus durable sur le rachis ;

Le rhumatologue en ville peut adresser la personne vers un CETD: Centre d’Évaluation et de Traitement de la Douleur à l’hôpital. Les professionnels y proposeront un soutien global prenant en compte une approche physiologique, neurologique et psychique (neurostimulations par TENS (appareil de neurostimulation transcutanée par ondes électriques faibles. De petites électrodes sont posées sur les zones douloureuses pour envoyer des messages électriques au cerveau et réduire la douleur.), thérapies alternatives comme l’hypnose médicale et l’acupuncture, soutien psychologique…).

En complément, les médecines alternatives en ville peuvent accompagner les autres soins (hypnose, Médecine Traditionnelle Chinoise, sophrologie…). Mais recherchez toujours des thérapeutes avec des diplômes reconnus et une solide formation.

Durant cette étape, la douleur est encore très présente et le moral peut en être très affecté. Un soutien psychologique est important pour garder l’espoir et la volonté d’aller mieux. 

Lorsque la douleur est réduite à un niveau acceptable pour soi, il devient possible de commencer une remobilisation par une réadaptation à l’effort.

Se réadapter au mouvement

L’immobilisation produit très rapidement, en quelques jours, une atrophie musculaire et un affaiblissement du cœur. Le corps oublie l’équilibre, on souffre de vertiges et de palpitations lorsqu’on bouge. Les muscles étant atrophiés, le mouvement produit des contractures douloureuses. La personne évite de bouger pour ne pas empirer sa douleur déjà insupportable. Les kinésithérapeutes parlent de kinésiophobie (phobie/peur du mouvement) : plus on a mal, moins on bouge ; moins on bouge, plus on a mal…

Pour rompre ce cycle de douleur, il est nécessaire d’être accompagné par des professionnels.

Si vous êtes pris en charge à l’hôpital, vous bénéficierez d’un dispositif de soins et de rééducation.

Mais si vous n’avez pas été hospitalisé, vous devrez demander des séances de kinésithérapie à votre médecin. Après une longue immobilisation, la balnéothérapie est la plus adaptée. Elle permet de retrouver progressivement des forces tout en réduisant l’effort et la douleur. On se réhabitue progressivement au plaisir du mouvement sans douleur, « à petits pas ». Quand on est prêt, on commence la kinésithérapie et les exercices adaptés.

Développer sa mobilité 

Les séances de kinésithérapie en ville ont une fréquence trop faible pour réadapter le corps à l’effort. Pour que ces mouvements soient efficaces, ils doivent être pratiqués régulièrement. L’effort doit être adapté, régulier, fractionné et ne doit pas produire de douleur. Cela nécessite de s’engager dans un processus de rétablissement qui prend en compte nos limites et notre désir de les dépasser progressivement. 

Quand je me suis engagée sur ce chemin, j’ai établi une routine bi-quotidienne avec les exercices de ma kinésithérapeute. Mais, lorsque je voulais effectuer mes exercices à la maison, j’en oubliais une partie et je me décourageais. Alors, j’ai commencé un carnet des croquis pour m’en souvenir et ma kiné les a corrigés et enrichis au fil des semaines.

Un recueil de mouvements adaptés

L’idée d’un livre a germé pour témoigner de ces étapes de rétablissement et donner des outils aux personnes qui souffrent du dos. Les croquis sont devenus des photos réalisées avec ma kiné et des professionnels du mouvement.

Des praticiens de médecine conventionnelle, des rééducateurs et des experts des thérapies alternatives et complémentaires ont contribué à l’ouvrage pour présenter ces pratiques.

Et c’est ainsi qu’est né ce livre

Il s’adresse aux personnes qui souffrent de douleurs chroniques, mais aussi aux seniors, aux personnes qui souffrent de lombalgie aigue, aux kinésithérapeutes (comme support pour leurs patients) et tous ceux qui veulent préserver leur santé au quotidien.

Le livre d’Isabelle Guthauser, psychologue, auteure de livre « Soulager les douleurs chroniques du dos – Une approche globale pour accompagner votre rétablissement, 100 mouvements et postures pour se sentir mieux » (Éditions Amphora).

Si vous avez des douleurs du dos, ne perdez pas l’espoir d’aller mieux. La guérison n’est pas toujours possible mais nous pouvons nous remettre en mouvement et retrouver un sens à notre vie lorsqu’on devient acteur de notre rétablissement.

Aujourd’hui, je ne peux plus exercer à temps plein mais j’ai adapté ma vie à mes besoins et j’ai ouvert mon cabinet de thérapeute (Cabinet spécialisé dans le soutien et la relaxation pour les personnes souffrant de stress chronique).

Isabelle Guthauser, psychologue, auteure de livre « Soulager les douleurs chroniques du dos – Une approche globale pour accompagner votre rétablissement, 100 mouvements et postures pour se sentir mieux » (Éditions Amphora).

Il est bon de franchir chaque jour une étape comme l’eau vive ne stagne pas. Hier s’est enfui, l’histoire d’hier elle aussi est passée. Il convient aujourd’hui de conter une histoire nouvelle. Djalâl Al-Dîn Rûmî

Les liens : www.psy-bien-etre.com
Facebook : https://www.facebook.com/IGpsybienetreNanterre/?notif_id=1643525556134662&notif_t=page_fan&ref=notif

Interview sur France Bleue Armorique: https://www.francebleu.fr/emissions/circuit-bleu-cote-experts/armorique/circuit-bleu-cote-expert-103

Plus d’informations sur https://www.francebleu.fr

Crédit photos: Editions Amphora.

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