SUICIDE DES AGRICULTEURS: POLÉMIQUE APRÈS DES PROPOS ATTRIBUÉS À JULIEN ODOUL
Le quotidien Libération a dévoilé dans son édition du 4 juin dernier un enregistrement sonore dans lequel des représentants du Rassemblement national (RN) auraient ironisé sur le suicide d’un agriculteur au cours d’une réunion à laquelle participait Julien Odoul, conseiller municipal de Sens et tête de liste aux prochaines élections régionales en Bourgogne-Franche-Comté.
La condamnation a été unanime dans la classe politique, de Marie-Guite Dufay (Parti socialiste), la présidente du conseil régional, candidate à sa propre succession, à Gilles Platret, le maire de Chalon-sur-Saône et chef de file Les Républicains (LR) en passant par Denis Thuriot, tête de liste pour La République en marche (LaRem). Les représentants syndicaux agricoles sont, eux aussi, montés au créneau pour faire part de leur colère et leur stupeur.
Dans cet enregistrement de quelques secondes à la qualité médiocre, que le journal Libération présente comme une réunion de représentants du Rassemblement national (RN), plusieurs personnes semblent ironiser au sujet du suicide d’un agriculteur. Toujours selon le quotidien, Julien Odoul aurait lâché « Est-ce que la corde est française ? », provoquant les rires des participants.
L’intéressé nie fermement et porte plainte
S’il ne conteste pas avoir été présent lors de cette réunion, Julien Odoul a rapidement contre-attaquer. « La manipulation est avérée ! Après le montage de Libération, j’ai demandé à mon avocat de déposer une plainte en diffamation contre le directeur de la publication, contre M. Tristan Berteloot (le journaliste) et une plainte pénale contre ceux qui m’auraient enregistré à mon insu », a-t-il écrit sur sa page Facebook.
Habitué aux dérapages souvent incontrôlés, le candidat « frontiste » accumule les révélations à son encontre ces derniers jours depuis que, selon lui, les sondages le créditent de près de 30 % d’intention de vote aux prochaines élections régionales et qu’il doit faire face à la fronde de sympathisants venus de son propre camp.
En politique, plus que dans tout autre domaine, la citation d’Antigone, « Dieu me garde de mes amis ; mes ennemis je m’en charge », prend tout son sens.
Crédit photos: Phoderstock- Shutterstock.
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