grève

La police municipale foyalaise n’est pas très à l’aise. Elle reste l’arme au pied et bras croisés depuis les évènements traumatisants de la crise sociale. C’est-à-dire depuis cinq semaines et demie. Au début, ils exerçaient un « droit de retrait ». Désormais, ils sont en grève.

La Guadeloupe est à l’arrêt par la seule vertu de plusieurs dizaines de barrages routiers. La partie est en cours. On ne sait pas encore qui seront les gagnants, mais il y a déjà des perdants.

La « grève générale », lancée dans la foulée des évènements de Guadeloupe par une intersyndicale opposée à l’obligation vaccinale, s’est d’emblée traduite… par des incidents, notamment des blocages au port et à la raffinerie et des barrages sur les routes.

Suivant l’exemple de leurs homologues de Guadeloupe, différents syndicats de la Martinique ont déposé un préavis de grève à partir de ce lundi 22 novembre. Il est assorti d’un mot d’ordre de grève générale. Les revendications, très larges, s’articulent aussi autour du refus de l’obligation vaccinale.

La « grève générale » décrétée ce lundi 15 novembre par l’UGTG et LKP s’est illico transformée en une série de barrages routiers. Tenus principalement par des pompiers, opposés à l’obligation vaccinale, ils ont été le théâtre d’affrontements avec les gendarmes. Les stations-service ont été aussi ciblées.

Sous la conduite de LKP (Lyannaj Kont Pwofitasyon), les opposants au pass sanitaire ont bloqué l’accès à l’aéroport Pôle Caraïbes le 13 novembre une partie de l’après-midi. Les passagers n’ont pu y débarquer pendant ce temps et les embouteillages ont empêché de l’atteindre.

Depuis ce mardi 2 novembre, des grévistes bloquent les accès au CHK (centre hospitalier de Kourou). Ils appartiennent à l’UTG (Union des travailleurs guyanais) en pointe dans le combat contre l’obligation vaccinale. Ils se sont pourtant mis à vérifier si les personnels sont vaccinés et à empêcher d’entrer ceux qui ne la sont pas.

Après huit semaines de conflit social, les grévistes de l’opérateur de transport ont manifesté dans les rues de Melun, vendredi dernier. Le maire de la ville, Louis Vogel, a interpellé le préfet de Seine-et-Marne afin de trouver, enfin, une issue à cette situation qui pénalise les usagers du service public.

Quatre médecins hospitaliers de Kourou ont signé et publié une lettre dénonçant la « violente agression » dont a été victime, vendredi dernier, un de leurs collègues urgentistes. Ils en désignent les auteurs, « un groupe de grévistes à l’entrée du service des urgences ». Une plainte a été déposée le lendemain.

Lundi 20 septembre, les syndicats des hôpitaux ont décrété une journée sans soignants. L’obligation vaccinale et le pass sanitaire, contre lesquels ils protestent, ne sont pas appliqués. Mais le covid avance à grands pas.