obligation

Rétabli récemment du fait des violences urbaines engendrées par la grève générale, le couvre-feu est instauré de 18h à 5h du matin dans tout l’archipel. Il devait initialement être levé mardi. Mais dans un contexte de tension, voire d’escalade, le Préfet a décidé sa prolongation jusqu’au samedi 28 novembre.

Professeure de français au collège Sonia-Delaunay de Gouvieux, près de Chantilly, Anne-Claire Rossignol a été suspendue par le rectorat de l’académie d’Amiens (Somme). Vaccinée, cette dernière avait refusé de porter le masque en présence de ses élèves, malgré la situation sanitaire.

Depuis ce mardi 2 novembre, des grévistes bloquent les accès au CHK (centre hospitalier de Kourou). Ils appartiennent à l’UTG (Union des travailleurs guyanais) en pointe dans le combat contre l’obligation vaccinale. Ils se sont pourtant mis à vérifier si les personnels sont vaccinés et à empêcher d’entrer ceux qui ne la sont pas.

La tension demeure aux portes des hôpitaux et même à l’intérieur, où l’ARS (Agence régionale de santé) dénonce des « opérations commando » pour contraindre le personnel à cesser le travail. Pourtant la grande majorité des agents hospitaliers en Guadeloupe s’est fait vacciner, se conformant à « l’obligation » inscrite dans la loi sanitaire.

Avec la décrue de l’épidémie, l’obligation vaccinale revient à l’ordre du jour. L’ARS (Agence régionale de santé) planifie les premiers contrôles et ébauche un calendrier. Les syndicats répliquent en manifestant et en mobilisant.

Les données recueillies par l’ARS (Agence régionale de santé) paraissent assez effrayants et les décès dus au covid se multiplient. Rien ne semble pouvoir arrêter la vague qui déferle. Le vaccin protège moins de 1 guyanais sur 3. Les professionnels de santé ne sont pas assez entendus et les élus se taisent.

La direction du CHBT (Centre hospitalier de Basse-Terre) a décidé d’appliquer dès cette semaine l’obligation vaccinale. Les personnels récalcitrants seront suspendus. Le CHBT se distingue ainsi du CHU des Abymes, qui ne l’impose pas pour le moment, et s’écarte des consignes gouvernementales.

Encadrés par les syndicats CGT et FO, les personnels de la clinique Saint-Paul manifestaient, mercredi 15 septembre, devant l’établissement. Ils ont été soutenus par les pompiers. Ils se sont aussi rendus à la CTM.

Plusieurs centaines de personnes se sont réunies samedi 11 septembre à Pointe-à-Oitre, à l’appel de syndicats dont l’UTS-UGTG, pour s’opposer à l’obligation vaccinale. Un appel à la grève a été lancé.

Lors d’une réunion, lundi 30 août, le préfet a confirmé aux délégués syndicaux du CHU que l’obligation vaccinale imposée aux soignants de métropole à partir de la mi-septembre serait reportée à plus tard « en raison de la crise sanitaire ».