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Le tribunal de commerce de Fort-de-France a décidé, ce mercredi 2 février, d’accorder un ultime sursis à l’ADARPA (Association départementale d’aide aux retraités et personnes âgées). Placée en liquidation judiciaire, celle-ci peut poursuivre son activité 3 mois. La prochaine audience, décisive, est fixée au 29 mars.

Au centre de toutes les interrogations depuis la découverte d’un racket organisé sous couvert des violences du mouvement social, le collectif LKP-UGTG a riposté en donnant une conférence de presse. Il se dit victime de « la répression », dénonce des « manipulations » et se prétend soutenu par « la majorité de notre peuple ».

Le piquet de grève intangible, monté à Pointe-à-Pitre devant le CHU (Centre hospitalier universitaire) par les opposants à la vaccination, a été démantelé. Des tentatives de barrages et d’incendies sur la chaussée autour de Basse-Terre ont tourné court, non sans avoir provoqué un grave accident.

L’intersyndicale formée contre l’obligation vaccinale se déchire ouvertement. Et les négociations entamées avec les pouvoirs publics patinent, notamment sur la question cruciale de la santé.

Le collectif de lutte mené par LKP (Lyannaj kont pwofytasion) et l’UGTG (Union générale des travailleurs guyanais) a rompu les discussions à peine entamées avec les représentants des collectivités locales. La « grève générale » aventureusement lancée mi-novembre semble ne plus concerner qu’un noyau de militants. Ce qui n’exclut pas, loin de là, de nouvelles actions d’éclat.

L’invraisemblable bric-à-brac de matériaux les plus divers, qui avait servi à l’édification des barrages routiers, a été ôté et stocké à l’écart. Il y en a des centaines de tonnes, en train d’être triées et parfois recyclées. Comme il venait souvent des décharges sauvages éparpillées dans tout l’archipel, le paysage semble un peu épuré ces jours-ci.

Pour aider la Guadeloupe à sortir de la crise où l’a plongée le mouvement contre l’obligation vaccinale, le dispositif de soutien aux entreprises et aux professionnels est prolongé. Par ailleurs, le collectif des élus a rendu public ses propositions, qu’il entend négocier avec l’intersyndicale à l’origine de la contestation.

Premier édifié et dernier démantelé, le barrage du rond-point Perrin aux Abymes était un porte-drapeau de la contestation. Sa chute, sans la moindre résistance, symbolise aussi la fin de celle-ci. Autre figure symbolique, un leader syndical du CHU est en procès pour insultes et menaces de mort à l’encontre le directeur de l’hôpital.

Le démantèlement des toutes dernières barricades ne se fait pas sans heurts. Mais il touche à sa fin. Privée de son principal atout, l’intersyndicale se retrouve isolée. Après le gouvernement, les élus guadeloupéens à leur tour refusent les conditions préalables qu’elle tente d’imposer à la reprise de leurs discussions.

Les représentants de l’intersyndicale étaient venus à la préfecture dans l’intention de refuser la discussion avec le ministre des Outre-mer. Finalement, ils ont décidé d’entamer la négociation après avoir obtenu satisfaction sur le contenu de celle-ci. Le président de la CTM (Collectivité territoriale de la Martinique), Serge Letchimy, a pris part à la discussion et a pesé pour une issue positive.