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Les données démographiques recueillies par l’Insee montrent une hausse considérable des décès entre le 1er juin et le 20 septembre en Guadeloupe et également en Martinique. Mais cette page dramatique se referme déjà et l’archipel va entamer le 8 octobre la 1ère phase du déconfinement.

Chassés par la pandémie, les « villes flottantes » sont de retour dans les Caraïbes. Le tourisme espère ainsi éviter le naufrage. Mais pas les petits commerçants tenus à l’écart des visites très balisées. La Martinique devrait accueillir ses premiers paquebots mi-octobre.

La direction du CHBT (Centre hospitalier de Basse-Terre) a décidé d’appliquer dès cette semaine l’obligation vaccinale. Les personnels récalcitrants seront suspendus. Le CHBT se distingue ainsi du CHU des Abymes, qui ne l’impose pas pour le moment, et s’écarte des consignes gouvernementales.

Après les autorités, les médecins, des avocats et même des prêtres, d’autres personnalités de tout bord, parmi lesquelles des femmes exerçant des responsabilités, plaident avec force pour que tout le monde aille se faire vacciner sans tarder. Pendant ce temps, le nombre des décès dus à l’épidémie atteint des sommets.

Dans un communiqué commun, les présidents des conseils régional et départemental de Guadeloupe, notamment, ont demandé au ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, de repousser la rentrée scolaire afin « de préserver la santé et la sécurité de tous ».

La mobilisation des autorités de toute obédience commence à porter ses fruits. Et plus encore la multiplication des cas graves de contamination, notamment chez les jeunes.

Olivier Véran, ministre de la Santé, et Martin Hirsch, directeur général de l’AP-HP (Assistance Publique-Hôpitaux de Paris), ont, chacun de son côté, lancé un appel aux soignants volontaires pour aller prêter main forte aux personnels surchargés des hôpitaux de Martinique et de Guadeloupe.

Face au tsunami de contaminations qui menacent de submerger les hôpitaux de l’île, le préfet de la Martinique a instauré un nouveau confinement sur l’ensemble du territoire à partir de ce vendredi 30 juillet et pour 3 semaines au minimum

Pour la 3e fois depuis le déclenchement de l’épidémie, le Plan blanc est en vigueur au CHU depuis le lundi 26 juillet. Il s’agit de donner les moyens au grand centre hospitalier de la Guadeloupe de faire face à la 4e vague qui frappe le territoire.

Les derniers chiffres de contamination donnés par les autorités de santé sont très inquiétants : d’une semaine sur l’autre, les cas positifs enregistrés ont été multipliés par 3 et dépassent les 400 pour celle qui vient de s’écouler. De nouvelles mesures de protection ont été annoncées par le préfet.