TOUJOURS PLUS D’HABITANTS EN SEINE-ET-MARNE D’APRÈS L’INSEE
D’après les données recueillies et compilées par l’INSEE, la Seine-et-Marne gagne encore des habitants. Elle bénéficie en particulier du fait que peu d’habitants s’en vont, contrairement à ce qu’il se passe ailleurs en Ile-de-France. Le palmarès des principales villes du département montre que le secteur le plus dynamique est celui de Marne-la-Vallée.
Ce recensement, effectué par l’INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques) sur 6 ans, est toujours très attendu. C’est sur lui que repose le nombre officiel des habitants d’une commune ou d’une collectivité. Or, ce dernier sert à détermine le montant des dotations qui leur seront versées. En Ile-de-France, la Seine-et-Marne est l’un des départements les mieux placés, de ce point de vue.
Contrairement à d’autres, où les prix de l’immobilier jouent un rôle répulsif, son solde migratoire est quasiment stable : – 0,1 % en moyenne annuelle. Et, comme le solde naturel (écart entre les naissances et les décès) est, lui, positif, le département continue de gagner des habitants au rythme d’environ 0,5 % par an. Il en compte officiellement 1 428 636 au 01/01/2023.
Au plan régional, suivant les précisions cartographiées de l’INSEE, son poids démographique en Ile-de-France est d’à peu près 12 %. Paris reste en tête, avec 2 145 906 hts, mais en perd chaque année un peu plus. Suivent la Seine-Saint-Denis et les Hauts de Seine, aux environs de 1 650 000 hts. Puis viennent, avec un peu plus de 1 400 000 hts, les Yvelines, la Seine-et-Marne et le Val-de-Marne. L’Essonne et le Val d’Oise ferment la marche.
Le palmarès des villes
Le détail des données fournies par l’INSEE pour le département montre un phénomène récurrent : le transfert régulier de population de l’est rural vers l’ouest urbain et plus proche de Paris. Le secteur le plus attractif pour les jeunes ménages et les nouvelles générations est manifestement celui de Marne la Vallée. L’arrondissement de Torcy est devenu le plus peuplé, et de loin, avec 460 000 hts, soit respectivement 120 000 et 170 000 de plus que ceux de Meaux et Melun.
Au palmarès des villes, parmi celles dont la population augmente le plus, on trouve Bussy-Saint-Georges (26 551), Champs-sur-Marne (25 230) et Torcy (22 500). Toutes tropis au cœur de Marne-la-Vallée, elles sont désormais 7e, 8e et 10e au classement démographique départemental. Meaux demeure la plus peuplée des villes de Seine-et-Marne avec 55 709 hts, juste devant Celles à 54 372 hts. Viennent ensuite Melun (41 609), Pontault-Combault (35 579), Savigny-le-Temple (30 169) et Villeparisis (26 700).Les arrondissements et les villes de l’ouest sont à la fois les moins peuplés et ceux qui perdent le plus d’habitants.
Comme on l’a vu aux dernières élections, le fossé ne cesse de s’agrandir avec l’est. En déficit démographique, moins riche et moins bien équipé, il voit la majorité de ses électeurs, du moins ceux qui votent, se tourner vers les extrêmes et notamment le RN. A la lumière de ce recensement, la première préoccupation des responsables politiques est de rééquilibrer et ressouder les deux parties de la Seine-et-Marne.
Crédit photos: Alexandre ROSA – AdobeStock.
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