TOULOUSE : JOURNÉE DE MOBILISATION SAMEDI 5 DÉCEMBRE CONTRE LA RÉFORME DE L’ASSURANCE CHÔMAGE ET LA PRÉCARITÉ
« Alors qu’il est annoncé entre 800 000 et 1 million de chômeurs-euses supplémentaires en décembre 2020, le gouvernement persiste à appliquer sa politique de réduction des droits des chômeurs-euses. Entre novembre 2019 et février 2020, ce sont 100 000 personnes qui ont déjà été privées de leur droit à l’indemnisation chômage. Au 1er juin, c’était […]
« Alors qu’il est annoncé entre 800 000 et 1 million de chômeurs-euses supplémentaires en décembre 2020, le gouvernement persiste à appliquer sa politique de réduction des droits des chômeurs-euses. Entre novembre 2019 et février 2020, ce sont 100 000 personnes qui ont déjà été privées de leur droit à l’indemnisation chômage. Au 1er juin, c’était 275 000 personnes supplémentaires qui arrivaient en fin de droits…Le durcissement des conditions d’ouverture de droits et de rechargement va continuer à exclure des dizaines de milliers de personnes de l’allocation chômage. En parallèle, les contrôles de la recherche d’emploi ont repris comme avant le confinement, et ce dans un contexte où les licenciements se multiplient. Cette politique va entrainer un basculement massif vers les minimas sociaux, ASS ou RSA » alertent les organisations syndicales.
Le 1er avril 2021, la réforme prévoyait de changer le mode de calcul des allocations chômage en se basant sur la totalité de la période de référence et non plus seulement les jours travaillés.
« Cela aurait entraîné une baisse moyenne des allocations de 22 % » s’indigne les syndicats.
Le 25 novembre les syndicats avaient saisi le Conseil d’État qui a annulé cette disposition estimant qu’« elle porte atteinte au principe d’égalité ».
Les organisations syndicales réclament à présent :
- L’abrogation de la réforme de l’assurance chômage.
- Une nouvelle convention indemnisant 100 % des chômeur∙es et précaires.
- L’abrogation du décret du 29 décembre 2018 sur le contrôle des chômeurs.
- Gestion directe de la sécurité sociale par les travailleurs, assurance chômage comprise.
- Une année blanche pour les intermittentes et intermittents de l’emploi, et pour les travailleuses et travailleurs précaires, à compter de la fin de la crise sanitaire.
- L’égalité salariale Femmes/Hommes
- Un financement de l’assurance chômage à 100% par la cotisation sociale, car l’état se sert de son financement par l’impôt pour en prendre le contrôle et imposer ses réformes.
- L’arrêt des contrôles et le redéploiement des effectifs vers l’indemnisation et l’accompagnement.
- Des droits attachés à la personne et non au foyer fiscal.
Les signataires du texte d’appel de la manif du 5 décembre à Toulouse soutiennent l’intersyndicale de Pôle emploi Occitanie pour dénoncer la fermeture des agences Pôle Emploi de proximité comme c’est le cas actuellement avec l’agence Occitane de Toulouse.
« Nous n’obtiendrons rien sans mobilisation » concluent les syndicats.
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