TOURISME FLUVESTRE, LEVIER DE CROISSANCE DANS L’AISNE ?
Avec ses 310 kilomètres de voies navigables, l’Aisne dispose d’un potentiel touristique et économique indéniable dans ce domaine. Malheureusement, les infrastructures vieillissantes et le manque d’activités fluvestres freinent l’attractivité du département. Un comité de pilotage dédié entend rattraper le retard et enclencher des dynamiques partenariales. Canal de Saint-Quentin, canal de la Sambre à l’Oise, canal […]
Avec ses 310 kilomètres de voies navigables, l’Aisne dispose d’un potentiel touristique et économique indéniable dans ce domaine. Malheureusement, les infrastructures vieillissantes et le manque d’activités fluvestres freinent l’attractivité du département. Un comité de pilotage dédié entend rattraper le retard et enclencher des dynamiques partenariales.
Canal de Saint-Quentin, canal de la Sambre à l’Oise, canal latéral à l’Aisne, canal de l’Ourcq, canal latéral à la Marne… De nombreux canaux sillonnent le territoire de l’Aisne ce qui en fait même avec ses 310 kilomètres de voies d’eau, le deuxième réseau navigable de France. Cependant, ce fort potentiel dans ce domaine est insuffisamment exploité. Afin d’identifier les blocages, les collectivités territoriales et les services de l’Etat, dont Voies navigables de France, se sont réunis pour mettre en place le premier comité de pilotage dédié au développement du tourisme « fluvestre » dans l’Aisne.
Derrière ce « mot-valise » (formé de la contraction des adjectifs fluvial et pédestre), le groupe de travail entend développer l’ensemble des activités se pratiquant sur et le long du fleuve et des canaux. Et le premier constat est sans appel. « Certaines infrastructures sont vieillissantes et les équipements et les activités sont rares. A titre d’exemple, sur les 153 maisons éclusières que compte le département, plus de 70 sont vacantes alors qu’elles constituent autant d’opportunités de développer des lieux d’hébergement, de restauration et de services pour les touristes. » Tourisme fluvial, itinérance à vélo, randonnée pédestre, ballade équestre, paddle, kayak, sont autant d’activités qui pourraient permettre d’attirer une clientèle touristique nationale et étrangère…
Un engagement financier de l’État
Ce premier comité de pilotage a identifié trois axes prioritaires déclinés en actions concrètes. Parmi les nombreuses pistes, rouvrir à la navigation le canal de la Sambre à l’Oise, réaménager le port de Saint-Quentin, achever les berges à Soissons et raccorder le canal de Saint-Quentin au canal de la Somme sont en bonnes places. Pour renforcer l’intérêt touristique, les différents acteurs souhaitent mettre en valeur le tunnel de Riqueval ou encore valoriser les sources de l’Escaut.
« Dès cet automne, ces orientations seront formalisées dans un plan d’action en faveur du développement du tourisme fluvestre dans l’Aisne. Celui-ci sera proposé à la signature de l’Etat, du conseil départemental et des intercommunalités du département ainsi que le conseil régional. Ce plan d’action fera l’objet d’une priorité forte dans le soutien de l’État, notamment financier », affirment les services de la préfecture.
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