TROYES : PETIT BATEAU S’INTÉRESSE À LA DEUXIÈME MAIN

Petit Bateau, l’un des fleurons de l’industrie textile de l’Aube, a toujours misé sur la qualité et la durabilité. Ce ne sont pas les 500 salariés de l’usine troyenne, produisant annuellement plus de 350 000 pièces, qui vous diront le contraire : les vêtements Petit Bateau sont fait pour durer.

Beaucoup même : un produit de la marque aurait ainsi entre cinq et sept vies. Un body par exemple servira à toute une fratrie, avant d’équiper une autre famille. Cet usage, déjà bien installé depuis des décennies, connaît aujourd’hui un nouvel essor grâce aux sites spécialisés dans la vente de vêtements d’occasion. Une photo et un commentaire suffisent bien souvent pour permettre au Petit Bateau de voguer vers de nouvelles aventures.

Changer Demain

Ce sont justement ces nouveaux comportements de consommation qui ont soufflé l’idée au fabricant troyen de cette marque emblématique de s’inscrire lui-même dans cette démarche, grâce au concept « Changer Demain ». Ainsi, Petit Bateau désormais propose à ses clients de reprendre les vêtements de sa marque qu’ils n’utilisent plus. Le fabricant se chargeant de les confier à une autre famille, en échange d’un bon d’achat valable six mois s’ils sont en bon état, ou de les donner au recyclage s’il ne sont ni « comme neufs » ni « presque parfaits ».

En pratique, il suffit de déposer en boutique les vêtements que l’on souhaite confier ou recycler. Une application permet également de revendre, d’acheter ou d’échanger ses Petit Bateau d’occasion sur l’ensemble des boutiques en France.

« Changer Demain, la seconde main par Petit Bateau », c’est le nom de cette opération, concerne d’ailleurs tous les produits de la marque, du bébé à l’adulte. Car l’économie circulaire – et la durabilité -, ce n’est pas que pour les enfants. Petit Bateau compte d’ailleurs réduire encore son impact environnemental. Pour cela, l’entreprise envisage notamment d’investir trois millions d’euros pour moderniser son atelier de teinture à Troyes.

La consommation d’eau nécessaire aux opérations de teinture sera ainsi réduite de 50 % et les besoins énergétiques seront également moins importants. Les démarches environnementales mises en œuvre par l’entreprise concernent également l’emploi des matières. Les cintres en plastique ont par exemple déjà été bannis des boutiques. Et l’arrêt complet de l’utilisation du plastique est quant à lui programmé pour 2030.

Crédit photos: Laurent Locurcio.