UN NOUVEL INCENDIE STOPPÉ NET EN FORÊT DE FONTAINEBLEAU
Hier, lundi, un incendie dans le site s’est déclaré dans le beau site, reculé et accidenté des Gorges d’Apremont, au cœur de la forêt. La rapidité de réaction des sapeurs-pompiers l’a empêché de s’étendre. Celle-ci a été favorisée par les grandes précautions prises pour protéger du feu cet exceptionnel massif forestier.
Avec leurs chaos rocheux, leurs vallons, coteaux, sentiers tortueux et hautes futaies, les Gorges d’Apremont sont l’un des endroits les plus appréciés des randonneurs en Forêt de Fontainebleau. Sa séduction vient aussi de son relief tourmenté et de son caractère assez sauvage. Autant dire que si le feu s’y propage la tâche des pompiers n’en est que plus difficile.
Lundi 19 septembre, de la fumée et des flammes ont alerté des promeneurs qui ont aussitôt, suivant les consignes, averti les secours. Très vite sur les lieux avec des moyens suffisants, ils ont pu circonscrire l’incendie avant qu’il ne s’étende. L’ONF (Office national des forêts), qui en assure la gestion, a fait un relevé de la parcelle brûlée, celle-ci fait environ 1 000 m². C’est déjà trop, mais ce n’est rien du tout par rapport aux difficultés du terrain et aux sinistres qui ont récemment ravagé d’autres forêts.
Les hommes du SDIS 77 ont bénéficié de tout le travail fait en amont pour protéger cet immense massif. Ils ont ainsi pu remplir la réserve de leur camion à la citerne du carrefour des Cépées. Le dispositif mis en place est à la mesure de l’enjeu que représente la Forêt de Fontainebleau.
Celle-ci est un lieu emblématique du patrimoine national, naturel et culturel. L’UNESCO l’a classée « réserve de biosphère mondiale ». Elle a servi de motif aux plus grands peintres, tels Jean-François Millet, Jean-Baptiste Corot ou Alfred Sisley. Elle est aussi depuis plus d’un siècle le but préféré des randonneurs d’Ile-de-France et d’ailleurs.
Déterminant dispositif de surveillance et de sécurité
Ce massif accidenté couvre environ 25 000 hectares et reçoit chaque année plus de 15 millions de visiteurs. Messages et panneaux de l’ONF avertissent ceux-ci des dangers du feu et des « réflexes responsables », comme ne pas fumer, ne pas jeter de mégot, ne pas allumer de barbecue, etc. Ils les informent aussi de la conduite à tenir s’ils sont témoins d’un départ de feu : appeler les pompiers au 18 ou les urgences au 112 ; localiser l’endroit avec le plus de précision pour faciliter l’intervention et puis se mettre à l’abri.
La vigilance est accrue par des patrouilles, renforcées l’été, de gendarmes et de pompiers, qui rappellent à l’ordre les imprudents et n’hésitent pas à les mettre à l’amende.
La clé de l’efficacité des soldats du feu, ici comme ailleurs, c’est le pré-positionnement des ressources et des moyens de lutte. A l’exemple de celle qui a servi pour juguler l’incendie dans les Gorges d’Apremont, des citernes de 30 000 litres d’eau sont disséminées à travers le massif.
Des hommes avec leur matériel sont aussi, surtout aux beaux jours et en période de sécheresse, déployés en différents endroits stratégiques de la forêt. C’est ainsi qu’au début de l’été, ils ont pu éteindre coup sur coup deux autres incendies, qui ont tout de même détruit, l’un 2 500 m² et l’autre 3 ha de végétation.
Crédit photos: Viatlana Lazarenka – GettyImages.
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