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UN SAINT-QUENTINOIS AU COEUR DE « L’AFFAIRE BYGMALION »

Révélée en 2014 par l’hebdomadaire Le Point, cette affaire concernant le financement illégal de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012 avait braqué les projecteurs sur le rôle trouble d’un homme, Jérôme Lavrilleux, alors conseiller général de l’Aisne. Prévue, mercredi devant le tribunal judiciaire de Paris, l’audience a néanmoins été reportée du 20 mai au 22 juin, l’avocat de celui qui vit désormais en Dordogne étant positif au Covid-19.

Retour aux « affaires » pour l’ancien Président de la République. Ou presque. Après avoir été condamné à un an de prison ferme dans l’affaire dite « des écoutes de Paul Bismuth » le 1er mars dernier, Nicolas Sarkozy devait comparaître à nouveau devant la justice mercredi dans l’affaire des comptes de campagnes de la présidentielle 2012. Avant que le coronavirus en décide autrement. Parmi les 13 autres prévenus, un homme va faire l’objet de toutes les attentions, Jérôme Lavrilleux.

Celui qui avait admis « des dérapages » après les révélations du magazine Le Point et provoqué un séisme à droite, est le personnage-clé de cette affaire politico-financière. L’enquête préliminaire du juge d’instruction, Serge Tournaire, a mis à jour un système de fausses factures entre l’UMP et la société Bygmalion, l’agence de communication en charge de la campagne présidentielle du candidat Sarkozy, portant sur 18,5 millions d’euros, explosant ainsi la limite légale.

L’ancien directeur adjoint de la campagne, chargé de l’organisation des meetings, Jérôme Lavrilleux, s’est retrouvé mis au ban de sa famille politique dès octobre 2014, mettant un terme à sa fulgurante ascension. Ancien directeur de cabinet du maire de Saint-Quentin, Pierre André, de 1995 à 2004, puis de Jean-François Coppé à Meaux, il a succédé en 2002 à Xavier Bertrand au conseil général de l’Aisne dans le canton de Saint-Quentin-Nord lorsque ce dernier a été élu député. En juillet 2014, il sera même élu au Parlement européen pendant cinq ans pour ce qui sera son dernier mandat électif.

Une reconversion dans le Périgord

Il y a sept ans, l’Axonais a, en effet, quitté définitivement la vie politique et sa terre d’origine pour le Sud-Ouest. En Dordogne, il y a ouvert un gîte dans une ancienne bâtisse du XIXe siècle entourée de 10 hectares. Un changement de vie qui semble convenir à cet « autodidacte de la politique », titulaire d’un BTS en commerce international, qui a passé sa jeunesse dans le quartier de l’Europe à Saint-Quentin. « J’ai toujours rêvé un jour de changer de vie, et l’histoire a fait que ce changement de vie s’est un peu précipité, car il m’est arrivé ce que tout le monde sait. Il faut bien gagner sa vie, il n’y a pas de sous-métier. Je le fais maintenant en faisant le ménage pour les Anglais, des touristes. Toute ma vie j’ai un peu fait le ménage pour des élus, d’une toute autre manière », expliquait-il à nos confrères de France bleu Périgord, en 2019. Il retrouvera, cependant, l’ancien chef de l’État à la barre du tribunal judiciaire de Paris dans quelques semaines.

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