UNE ASSOCIATION FAIT DES PROUESSES CONTRE LES DÉCHETS EN GUADELOUPE
Elle s’appelle « Clean my island ». Elle est apparue il y a 2 ans et ne cesse depuis de multiplier les vastes opérations de ramassage. Mais aussi les sessions de formation. Maintenant, elle étend son souci de propreté à la pollution numérique.
Un beau jour de juin 2019, une habitante de Capesterre-Belle-Eau signale un amoncellement de détritus sur une plage. Un groupe de 7 jeunes débarque et nettoient l’endroit. Ce fut l’acte de naissance de Clean my island, Maxime Gautier, son fondateur, n’a alors que 20 ans. Sous son impulsion, la bande de copains s’est muée en un « mouvement populaire utile, et même vital ».
L’utilisation astucieuse des réseaux sociaux a permis à l’association de croître rapidement. « On a créé une page Facebook, raconte Maxime Gautier, pour inciter les gens à prendre un sac poubelle en allant à la plage, à récupérer les détritus en chemin et à publier une photo. » L’idée de départ est toute simple : rassembler le plus de volontaires pour nettoyer les sites naturels de la Guadeloupe des déchets qui les dégradent. C’est un succès foudroyant. Un an plus tard, ils se retrouvent à 150, ramassent 300 sacs poubelles de 200l de déchets et remplissent 5 bennes de 30m3.
Aujourd’hui, Clean my island compte 720 adhérents et a déjà réalisé 21 opérations d’envergure, dont le nettoyage des fonds marins dans la réserve Cousteau à Bouillante. Elle coordonne intelligemment son action avec celle des petites structures locales, se focalisant, elle, uniquement sur les cas les plus difficiles en raison de la masse des dépôts sauvages ou du relief, comme les pieds de falaise. Des transporteurs lui fournissent gratuitement des cars pour emmener les bénévoles à pied d’œuvre et les ferrailleurs, des bennes pour récupérer les objets métalliques.
Sensibilisation et formation
« Il ne suffit pas qu’on soit de plus en plus nombreux à ramasser les déchets, avance Maxime Gautier, il faudrait qu’on soit de moins en moins à les jeter. » D’où un effort de sensibilisation, notamment dans les écoles. Les cycles de vie des déchets, la consommation raisonnable, l’incivisme, le développement durable et le réchauffement climatique sont les thèmes de ces ateliers, dans le but de faire de ces jeunes des adultes plus responsables.
Ses initiations s’adressent aussi aux entreprises, à qui l’association propose de progresser dans la réduction des déchets ou le recyclage, mais aussi dans le domaine du numérique responsable.
La pollution numérique
Clean my island a en effet ouvert un nouveau front, celui de la pollution numérique, un sujet auquel les nouvelles générations sont forcément sensibles. Des ateliers mensuels sur ce thème sont ouverts au grand public.
Cela commence par quelques conseils de base : garder son mobile au moins 5 ans ; préférer les sms aux messageries en continu ; vider régulièrement sa boîte mail et supprimer les fichiers obsolètes. C’est donc aussi clean my phone et clean my box.
Crédit photos: Panadda- AdobeStock.
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