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UNE FEMME SUR QUATRE EST VICTIME DE L’OBÉSITÉ EN MARTINIQUE

La journée mondiale de l’obésité s’est tenue le 4 mars. L’épidémie de covid a révélé en même temps que c’est un réel problème de santé et qu’il est devenu préoccupant dans les Outre-Mer. Des études récentes montrent que, dans l’île, 25 % des femmes sont en proie à l’obésité.

A l’épreuve de l’épidémie de covid, on a (re)découvert l’importance ici de ce problème de santé. L’obésité est l’un de ses tristement fameux « facteurs de comorbidité ».

La conjugaison fatale des deux a ainsi entrainé la mort d’un certain nombre de trentenaires dans les Antilles au plus fort de la 4ème vague. 

Les données les plus récentes sont celles d’une étude de la DREES (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) du ministère des Solidarités et de la Santé. Elles montrent que les premières victimes de l’obésité en outre-mer sont les femmes. Les hommes et les femmes en souffrent à peu près dans les mêmes proportions, autour de 15 %, en moyenne nationale.

En Martinique, 25 % des femmes de plus de 15 ans en sont atteintes. Elles sont 23 % en Guadeloupe, mais 34 % à Mayotte. 

Si l’on élargit aux personnes qui sont en surpoids, cela fait un adulte sur deux qui est touché en Martinique. Les femmes le sont deux fois plus que les hommes.

Les ingrédients de base sont bien connus : la malbouffe, trop riche en sucre, en sel ou en matière grasse, et finalement en calories par rapport à la dépense ; et le manque d’activités physiques, notamment sportives.      

Facteurs aggravants

Aux Antilles en particulier, un certain nombre de facteurs sont réunis qui favorisent le surpoids et l’obésité. La pauvreté est le premier. Celle-ci affecte 29 % de la population en Martinique. Les prix des produits alimentaires, notamment les produits frais, importés pour une partie, y sont 25ou 30 % plus élevés que la moyenne nationale. Œuvrer à l’autosuffisance alimentaire de l’île serait un moyen d’y remédier. 

Cependant, alors que l’on trouve de fruits en abondance ici, seulement 39 % des Martiniquais en mangent tous les jours, contre 59 % en métropole. En revanche, la consommation quotidienne de sodas et boissons sucrées est dans les habitudes de trop de gens Outre-mer. Les experts dénoncent aussi la multiplication des fast-foods à proximité des établissements scolaires.

Un autre facteur aggravant important est le manque d’activités sportives. 30 % des Guadeloupéens déclarent faire du sport toutes les semaines, ils sont 35 % en Martinique et 45 % en métropole.

Obstacles à la prise en charge

Il y a les difficultés créées par une densité médicale trop faible. On compte 291 médecins pour 100 000 habitants ici, contre 349 en métropole. Mais il y a aussi le fait que le problème de l’obésité n’est pas vraiment pris en compte. Une seule clinique privée (La Valériane) offre une prise en charge et un suivi des personnes qui en souffrent.

Elle a d’ailleurs mis à profit la Journée mondiale pour organiser une journée « Bien manger, bien bouger » au stade de Dillon, qui a permis aux Martiniquais concernés et intéressés de trouver informations et conseils à ce sujet. Une belle initiative, bien trop isolée. 

Crédit photos: Rawpixel.com – AdobeStock.

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