US OPEN 2022 : LE TOURNOI DE TOUS LES POSSIBLES
Du 29 Août au 11 Septembre prochain se joue le 4e et dernier Grand Chelem de l’année calendaire, l’US Open. Un peu plus d’un mois après la fin de Wimbledon, les fans de tennis vont de nouveau pouvoir apprécier les joutes de joueurs et de joueuses qui vont tout donner pour succéder aux vainqueurs 2021, Daniil Medvedev et Emma Raducanu. Cette 139e édition devrait nous offrir son nouveau lot de surprenantes aventures comme l’US Open en a tant l’habitude.
Nous avons coutume de dire que la domination du Big 3 n’est pas aussi nette à Flushing Meadows. Tout est relatif tant les trois monstres ont remporté tout de même 10 titres à New York sur les 15 derniers. Nous sommes sur des miettes laissées à l’adversaire mais ses miettes existent et la raison est simple, l’US Open est le tournoi de tous les possibles.
Cette année d’autant plus que le serbe Novak Djokovic, qui refuse toujours de se faire vacciner, est forfait pour le dernier Grand Chelem de la saison. Et que l’état de forme de son éternel rival, Rafael Nadal, laisse à désirer.
Trahi par son corps, une fois de plus, à Wimbledon, l’espagnol arrive à New York avec l’ambition de remporter son 23e Majeur. S’il semble être en forme et délesté de blessures, « Rafa » ne débarque pas avec toute la confiance possible.
Absent du Masters 1000 de Montréal, Nadal s’est également fait surprendre par le croate Ćorić dès son premier tour à Cincinnati. Ce n’est pas l’idéal mais ce n’est pas ce qui peut arrêter le cœur, l’esprit et le mental de Rafael Nadal.
Des outsiders à la pelle
Derrière les deux hommes aux 43 majeurs, l’espoir est permis pour de nombreux prétendants à une première victoire en Grand Chelem. De Carlos Alcaraz à Hubert Hurkacz en passant par Tsitsipas, Sinner, Berrettini voire Nick Kyrgios, finaliste à Wimbledon, tous arriveront à l’US Open le couteau entre les dents et essaieront d’imiter Andy Murray (2012), Marin Čilić (2014), Stanislas Wawrinka (2016) et les deux derniers vainqueurs Dominic Thiem et Daniil Medvedev.
Ce dernier, tenant du titre, devrait être cité au même niveau que les deux membres du Big 3 mais force est de constater que le numéro 1 mondial n’est pas à la hauteur de ce qu’il nous a montré les années précédentes.
Depuis sa défaite rocambolesque en finale de l’Open d’Australie, Medvedev n’a toujours pas retrouvé le goût de la victoire dans un tournoi important, lui, défait récemment dès son 1er tour à Montréal puis en 1⁄2 finale à Cincinnati. Néanmoins, le russe a évidemment des arguments pour conserver son titre à Flushing Meadows mais nous allons devoir retrouver le Daniil régulier et tueur qui n’avait perdu qu’un set vers la route sur son titre l’an dernier, et ce, très vite.
Vous l’aurez bien compris : entre les incertitudes autour de Nadal, de Djokovic, un numéro 1 mondial pas au top, l’idée de voir un 3e nouveau vainqueur de suite n’est pas folle.
Et si Pablo Carreño Busta ou Borna Ćorić, les deux derniers vainqueurs en Masters 1000, raflaient la mise à la surprise générale ?
Serena, « The Last Dance »
Ne nous faisons pas de films. L’attraction de cette quinzaine, la femme vers qui tous les yeux seront rivés, c’est bien évidemment Serena Williams. L’américaine a annoncé, il y a quelques jours, sa retraite du tennis dès la fin de son tournoi.
A l’âge de 40 ans, la légende aux 23 Grands Chelems décide de poser définitivement la raquette et dire au revoir au tennis de haut niveau. Nul doute que le court Arthur Ashe saura rendre un hommage poignant à l’une des meilleures de tous les temps, vainqueur six fois à New York.
« Je ne cherche pas un moment cérémonieux et final sur le court. Je suis nulle pour les adieux, la pire du monde. Mais sachez que je vous suis plus reconnaissante que je ne pourrai jamais le dire avec des mots. Vous m’avez portée vers tant de victoires et tant de trophées. Cette version de moi, cette fille qui jouait au tennis, va me manquer. Et vous allez me manquer. » a écrit Serena dans le magazine Vogue.
N’en déplaise à Serena, l’heure de sortir les mouchoirs ne va pas tarder !
Pour revenir au tournoi, comme chaque année, nous aurons le droit à une compétition très ouverte et homogène sans une réelle favorite qui se dégage. Dominante en début de saison, sans aucune concurrence, la Polonaise Iga Świątek est plus en difficulté depuis sa victoire à Roland Garros. Halep, Jabeur, Rybakina, Sakkari ou autre Sabalenka auront également leur mot à dire.
Et, pourquoi pas, à la fin du tournoi, une célébration pour une nouvelle victoire tricolore en Grand Chelem, 9 ans après Marion Bartoli ? De retour au plus haut niveau depuis quelques mois et vainqueur du Masters 1000 de Cincinnati, Caroline Garcia sera à surveiller. La Française de 28 ans a retrouvé toute sa confiance et a confirmé être la joueuse la plus en forme à l’aube du dernier majeur de l’année.
Je ne sais pas vous, mais nous, on a hâte que ça commence !
Crédit photos: Léonard Zhuvosky – Shutterstock.
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