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VICTORINE ALISSE ET JS SAIA, LAURÉATS DU DEUXIÈME PRIX CARITAS PHOTO SOCIALE

Le jury du 2e Prix Caritas photo sociale, présidé par Sarah Moon, célèbre photographe française, a choisi de récompenser, le 8 juillet, à Arles, Victorine Alisse et JS Saia, pour la série photographique Au grand air, réalisée à quatre mains.

Je me souviens encore de JS arrivant dans le café où nous nous étions donnés rendez-vous avec son petit chiot Guison. Je m’appelle Victorine et je suis photographe. JS est bénévole au sein de La Cloche, association dédiée à la création de lien social et au changement de regard sur la vie à la rue.

Nous nous sommes rencontrés grâce à cette association. De cette rencontre est née l’envie de réaliser un projet photographique construit ensemble.

Victorine Alisse, mise en lumière par Théresa Suárez.

Croiser nos regards sur la “vie au grand air”

Je commence par suivre JS dans les lieux qui font partie de son histoire ; du parc de Bercy à Paris où il est arrivé en 2015 au bois de Vincennes où il vit depuis. “J’ai voulu que tu imagines par toi-même ce que j’ai pu vivre à certains endroits. J’ai tenté de te faire comprendre ce que signifie être à la place de”, m’explique JS. Je me laissais guider.

Très vite, nous décidons de collaborer en prenant chacun l’appareil photo avec une contrainte posée par JS : celle de ne pas prendre de photographies “clichées” du monde de la rue. Pour JS, la présence de la nature a une réelle importance. Celle-ci contraste avec la colère qu’il peut ressentir vis-à-vis de la solitude, de l’isolement des personnes en situation de rue.

C’est un cri, un “au secours” pour toutes les personnes qui vivent la solitude, l’isolement et la lenteur des démarches administratives”, exprime JS.

Un portrait de JS Saia fait par Victorine Alisse.

Une discussion photographique sans clichés

À travers cette série, nous souhaitions nous concentrer sur la rencontre de nos deux perceptions issues de deux modes de vie différents et confronter nos regards dans une forme de dialogue. Après les prises de vues, nous discutions de nos photographies sans tabou et c’était un moment fort. Celles-ci devenaient un moyen de communiquer en soi, plus direct et sans doute plus personnel.

C’est pourquoi, nous avons décidé d’écrire directement sur les tirages. On s’est rendu compte en faisant que la calligraphie prenait une place importante dans ce travail. L’écriture est révélatrice de différents éléments d’une personnalité et d’un parcours de vie.

Notre série “Au grand air” qui combine textes et images prend la forme d’une discussion photographique qui n’essaie pas de parler du “monde de la rue”, mais plutôt de faire découvrir une facette poétique de ce mode de vie, qui n’empêche pas la solitude et l’isolement.

Dans ce travail, nous avons essayé de rompre les préjugés posés sur un mode de vie souvent considéré comme marginal et impensable. Avant qu’on ne se dise au revoir au coin du feu, JS glisse en allumant une cigarette ; “On est tranquille ici, il y a une vraie vie dans le bois”.

JS Saia:
Instagram : https://www.instagram.com/jsaia3414/

Victorine Alisse:
Instagram : 
https://www.instagram.com/victorine_alisse_/
Site internet : https://www.instagram.com/victorine_alisse_/

Crédit photos : Victorine Alisse et JS SAIA.

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