Nos régions
Carte de la France - Grand-Est
Carte de la France - Bourgogne-Franche-Comté
Carte de la France - Île-de-France
Carte de la France - Occitanie
Carte de la France - Haut-de-France
Plus

VOIE ROCHY-CONDÉ, UN SENTIER DÉDIÉ À LA BIODIVERSITÉ

À Soissons, sur le tracé de l’ancien axe ferroviaire, un corridor écologique se dessine entre le pont Jean-Monnet et la route de Chevreux. Aujourd’hui déclassée, la ligne est tristement célèbre pour avoir vu passer près de 45.000 déportés entre 1942 et 1944, à destination des camps de concentration d’Allemagne, d’Autriche ou de Pologne. Il y a cinq ans, un chemin de mémoire a été inauguré pour leur rendre hommage.

Elle a conservé le nom de sa gare de départ, Rochy-Condé près de Beauvais dans l’Oise. Désaffectée depuis 1992, l’ancienne ligne ferroviaire a laissé place aujourd’hui à une voie verte qui sillonne de l’Ouest au Sud de la cité du Vase. Très prisée des promeneurs et des cyclistes, elle offre la possibilité de relier différents quartiers sans être inquiété par la circulation.

Sur 2,5 kilomètres entre le pont Jean-Monnet et la route de Chevreux, la municipalité a décidé de favoriser le développement de la biodiversité avec près de 120 arbres, d’essences locales, plantés le long de ce tronçon.

« Lidée est également de travailler sur les perspectives en associant des silhouettes et des tailles variables de végétaux allant de la pelouse rustique aux arbres tantôt pour masquer un élément disgracieux, tantôt afin de guider l’œil, susciter des cheminements, ouvrir ou fermer le regard et provoquer des émotions », souligne la ville.

De triste mémoire

Outre sa dimension environnementale, la voie Rochy-Condé revêt depuis 2016 un caractère pédagogique et historique depuis qu’un chemin de mémoire y a été créé. Avec une signalétique adaptée, il est « conçu pour que nos pas croisent ceux des femmes et hommes illustres passés en ces lieux, tous illustres parce que tous témoins des pages les plus sombres de notre histoire ».

En effet, au départ de la caserne de Royallieu près de Compiègne (Oise), principal centre de transit en France, près de 45.000 personnes ont été déportés vers « les camps de la mort » entre 1942 et 1944, dont le poète et journaliste Robert Desnos, « passé sur cette voie le 27 avril 1944, emprisonné à Auschwitz-Birkenau et mort du typhus en 1945, en Tchécoslovaquie, après avoir été libéré ».

Crédit photos: Rocksweeper- Shutterstock

Vous souhaitez vous exprimer sur un sujet ?

Comment devenir contributeur

Sur le même sujet