YONNE : A AUXERRE, LE SPECTRE DE LA PÉNURIE RÉACTIVÉ
Les salons de coiffure, les magasins de jouets, les librairies et, même, les agences immobilières ont du faire face à une affluence inhabituelle. L’annonce présidentielle d’un reconfinement aura suffi à créer un mini-raz-de-marée dans les grandes surfaces auxerroises. Jeudi après-midi, ce n’était pas vraiment le moment de flâner dans les boutiques du centre commercial des […]
Les salons de coiffure, les magasins de jouets, les librairies et, même, les agences immobilières ont du faire face à une affluence inhabituelle.
L’annonce présidentielle d’un reconfinement aura suffi à créer un mini-raz-de-marée dans les grandes surfaces auxerroises. Jeudi après-midi, ce n’était pas vraiment le moment de flâner dans les boutiques du centre commercial des Clairions à Auxerre. Les parkings bondés et le trafic saturé présageaient d’une affluence inhabituelle à cette période de l’année dans l’hypermarché Géant. Par (excès de) prudence, les clients se sont rués dans les rayons alimentaires et de produits de premières nécessités pour ensevelir leurs caddies sous des montages de produits. Avec en vedette, les paquets de pâtes et le sacro-saint papier hygiénique. Il est vrai que l’attestation de sortie est un frein irrémédiable pour faire ses courses…
Même constat dans les magasins de jouets et les salons de coiffure pris, eux aussi, d’assaut par des clients prévoyants, les premiers redoutant de ne pouvoir honorer leurs achats de Noël, les seconds ne souhaitant pas revivre l’expérience de la première phase de confinement avec une coupe de cheveux digne des plus grandes heures du mouvement hippie. Les personnes qui redoutent les longues soirées d’automne se sont ruées, quant à elles, dans le Cultura de la zone ou dans la librairie Obliques du centre-ville pour renouveler leur stock de bouquins.
Plus étonnant, les agences immobilières ont été, elles aussi, prises d’assaut. Depuis la rentrée, elles connaissent un regain d’activité et une augmentation des transactions. Les citadins, notamment de la région parisienne, n’ont jamais été aussi actifs dans la recherche d’un bien à acheter, à tel point que le catalogue des offres disponibles n’a jamais été aussi mince. Les rendez-vous pour des visites se sont succédés, ce jeudi, et les agents immobiliers se sont empressés d’honorer les demandes ne sachant quand ils pourraient rouvrir boutique.
Ceux qui souhaitaient « se faire un fast-food » à l’heure du dîner, afin d’oublier cette journée irrationnelle par de nombreux aspects, en ont été pour leurs frais. La liste d’attente du « kebab », à Aillant-sur-Tholon par exemple, était aussi longue qu’un jour sans pain. Aux clients habituels sont venus s’ajouter les Franciliens « descendus » dans leurs résidences secondaires, « une transhumance » pas toujours bien perçue par les autochtones. Le mois de novembre risque d’être vraiment long.
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