YONNE : LES PLAISANCIERS EN RADE SUR LE CANAL DE BOURGOGNE
C’est l’une des nombreuses conséquences de la sécheresse. Depuis deux mois, la section comprise entre l’écluse 113Y de Migennes et la 95Y de Tonnerre du canal de Bourgogne est fermée à la circulation des bateaux, dans les deux sens. En cause, les mauvaises conditions hydrologiques du bassin de l’Armançon qui depuis le mois mars a […]
C’est l’une des nombreuses conséquences de la sécheresse. Depuis deux mois, la section comprise entre l’écluse 113Y de Migennes et la 95Y de Tonnerre du canal de Bourgogne est fermée à la circulation des bateaux, dans les deux sens. En cause, les mauvaises conditions hydrologiques du bassin de l’Armançon qui depuis le mois mars a connu de trop faibles précipitations combinées à de fortes chaleurs. Reliant le Rhône à la Seine, le canal de Bourgogne est, en temps normal, une voie privilégiée des touristes, notamment d’Europe du Nord et de Grande-Bretagne, qui aujourd’hui manquent cruellement à l’appel.
Cette situation n’est malheureusement pas nouvelle puisqu’en 2019 la circulation avait été quasiment arrêtée toute l’année. Cependant, elle irrite de plus en plus les professionnels du secteur qui n’hésitent plus à mettre en cause la gestion de Voies navigables de France (VNF). « La météo joue un rôle. Mais, on peut ajouter à cela une mauvaise gestion de l’eau de la part de VNF, ainsi qu’un manque d’entretien du canal. Cela fait des années que VNF n’a pas les moyens d’entretenir la voie d’eau comme cela devrait être le cas. Or, l’arrêt de navigation sur le canal de Bourgogne est catastrophique pour le port et pour la ville, car les touristes ne peuvent pas arriver à Saint-Florentin », expliquait Vincent Le Goff, le responsable du port de plaisance de la ville, à nos confrères de France 3 Bourgogne.
À la frustration des professionnels s’ajoute la colère des élus de Saint-Florentin ou de Brienon-sur-Armançon. En 2016, le port de Saint-Florentin, par exemple, a connu d’importants travaux : nouvelle capitainerie, nouvelles bornes électriques, nouveaux quais… La communauté Serein-Armançon avait investi pour cela 2,5 millions d’euros.
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