YONNE : SOS, SAMU EN DANGER !
Fermement opposés à cette décision inique, les élus icaunais se sont réunis mercredi dernier pour organiser la riposte. Ils ne décolèrent pas. C’est un courrier interne envoyé par le ministère de la santé aux cadres du centre hospitalier (CH) d’Auxerre qui a, semble-t-il, remis le feu aux poudres. Personnels hospitaliers, habitants du territoire et élus […]
Fermement opposés à cette décision inique, les élus icaunais se sont réunis mercredi dernier pour organiser la riposte.
Ils ne décolèrent pas. C’est un courrier interne envoyé par le ministère de la santé aux cadres du centre hospitalier (CH) d’Auxerre qui a, semble-t-il, remis le feu aux poudres. Personnels hospitaliers, habitants du territoire et élus sont depuis le début vent debout contre une décision que tous jugent incompréhensible. Sur change.org, une pétition intitulée Le maintien du Samu à Auxerre qui a déjà recueilli près de 2.500 signatures, synthétise, assez bien, la contestation.
« La crise du COVID-19 a montré à quel point le désarmement sanitaire de notre département de l’Yonne était dangereux. L’administration envisage pourtant la fermeture du centre de régulation du Samu d’Auxerre et son transfert au CHU de Dijon. C’est bien mal récompenser la mobilisation, à bien des égards, extraordinaire, de nos soignants au cours de ces derniers mois. En outre, le Samu d’Auxerre a été classé parmi les meilleurs de France par le Point en 2018. Il réussit à intervenir dans des délais raisonnables notamment, grâce à son excellente connaissance du terrain. Pourquoi faut-il à tout prix empêcher la disparition de cette structure qui a montré son efficacité ? ».
Mercredi dernier, une réunion de crise provoquée par un Guillaume Larrivé, décidément sur tous les fronts, a réuni les élus du département autour du « numéro deux » du ministère de la santé, Jérôme Marchand-Arvier afin d’évoquer un dossier qui « détricote » encore un peu plus les services d’un centre hospitalier bien mal en point. Les échanges semblent d’ailleurs avoir été particulièrement musclés.
Ce week-end, dans une vidéo diffusée sur son compte Facebook, le député de la première circonscription de l’Yonne, visiblement encore très remonté, a débriefé pendant plus de sept minutes sur les arguments et les propositions apportés pour un maintien du 15 dans l’Yonne.
À commencer par le projet de création d’une plateforme commune mutualisant les appels du 15 et du 18 portés par Mohammed Dyani, chef du Samu 89, et Christophe Bonnefond, le président du Service départemental d’incendie et de secours (Sdis) de l’Yonne. Ce type de structure existe déjà dans 20 départements et a fait ses preuves.
À cette occasion, Guillaume Larrivé aurait lancé à Jérôme Marchand-Arvier un « Arrêtez de nous emmerder ! », bien bourguignon, mais peu habituel dans la bouche du parlementaire auxerrois. « On a vraiment autre chose à faire que de perdre du temps à devoir argumenter une nouvelle fois sur cette histoire alors que tous les efforts aujourd’hui devraient être concentrés sur un seul sujet : lutter contre cette épidémie gravissime de Covid-19 ».
À ce jour, l’Agence régionale de santé (ARS) de Bourgogne-Franche-Comté semble bien décidé à faire subir le même sort au Samu d’Auxerre qu’à celui du Samu de Nevers (Nièvre) qui a été transféré fin 2018 à Dijon.
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