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« YOU CALL ME CHATON », L’HISTOIRE PHOTOGRAPHIQUE DÉCOMPLEXÉE DE MATHILDE BIRON

Jeune photographe parisienne de 24 ans, Mathilde vit sur Paris depuis 4 ans par envie et par passion, et est issue d'une classe préparatoire en design. Son premier rapport à la photo naît d'une rencontre fortuite pendant laquelle elle a été repérée par une agence de mannequin avec qui elle a collaboré jusqu'à ses 21 ans. « Le mannequinat m’a permis de me réapproprier mon corps et ma féminité, en tout cas à la comprendre, et a avoir une certaine confiance en moi ».

Lassée de poser dans l’objectif de photographes n’ayant pas la même vision de la pratique photographique que la sienne, Mathilde décide de délaisser le mannequinat, et ses études, pour se consacrer à cette passion dévorante qui l’a conduit, aujourd’hui, à publier deux ouvrages aux titres évocateurs, intrigants, qui nous renvoient à notre propre questionnement, à nos relations et à notre rapport au monde : « Ne sois pas si Vulgaire » et « Si ton père te voyait » aux éditions Les Presses Littéraires.

« À travers mes projets de prépa, je me suis moi-même initié à la pratique, notamment à l’argentique puisque nous avions un laboratoire argentique dans la classe prépa. Petit à petit j’ai photographié mes amis, ce qui me permettait de pas avoir trop de limite, et d’être à l’aise, au niveau de l’intime. Aujourd’hui, je travaille avec des hommes et des femmes qui ont besoin de prendre confiance en leurs corps parce que j’aime bien être dans l’échange et les aider à avoir un regard bienveillant sur eux-même. »

« You call me chaton« , une identité artistique aux multiples facettes 

Un surnom amical, puis rapidement un nom à part entière, Mathilde Biron avait choisi de dissocier son nom à la ville de son nom de scène, afin de marquer une différence nette et tranchée entre son intimité de photographe et de modèle qu’elle assume pleinement maintenant, « J’ai gardé mon Instagram à ce nom, car j’aime l’humour et la fraîcheur qui s’en dégage.« 

Autoportrait @Mathilde Biron

Sa passion pour la photographie a été l’élément déclencheur d’une dénonciation sociétale, du rapport de l’homme à la femme, de la présence encore trop sous-estimée du patriarcat, même si elle ne pensait pas non plus « vivre de la photo ».

« La première personne qui m’a donné envie de pratiquer la photo c’est un photographe qui est aussi devenu un de mes amis et qui faisait beaucoup de photos très oniriques avec des fleurs, des parties du corps féminin sous forme de collage »

Celle qui aime à travailler sur des appareils analogiques comme l’argentique et le Polaroïd, aime d’autant plus la simplicité de ces boitiers, qu’elle peut avoir en permanence sur elle pour capturer les instants bruts, loin des stéréotypes et des codes inhérents aux écrans et aux réseaux sociaux, lisses et censurés.

« J’ai appris grâce a des photographes bienveillants, les bases techniques de la pratique photo. Je n’ai pas suivi de cours à proprement parler, par contre j’ai assisté des photographes et des réalisateurs ce qui m’a permis d’apprendre la maîtrise de la lumière sur des plateaux photo, et la retouche photographique et logiciels de traitement, grâce à Internet ».

Le nu, comme marque de fabrique

Passionnée de sensualité et admirative de la beauté des corps nus, Mathilde Biron nous plonge dans un univers déjà bien assuré malgré son jeune âge, fait d’images profondes remplies de sensualité, de tendresse, d’hommes et de femmes qui fument, boivent, se gargarisent de vie. La nudité, dans l’oeil de cette jeune photographe est resplendissante dans son écrin de quotidien des temps modernes. « Le vêtement donne une appartenance, un marqueur d’une époque alors que le corps nu non ».

@Mathilde Biron

Cette jeune photographe nous initie à cette mince frontière entre intimité et sensualité, ceux qui pourraient y voir une sorte de vulgarité ou de sexualité exacerbées gratuitement, sont vite émus par la singularité de l’expression de son art.

A l’instar de son histoire personnelle, Mathilde s’attache à toucher les gens, à les rencontrer virtuellement, à sublimer les visions de la chair, de leur chair. « J’ai envie que les gens se sentent libres et eux même sur les images. J’ai envie de documenter leur réel, actuel. Sans trop de fioritures. »

Mathilde Biron nous redonne goût à la vie, et espoir en l’humanité, cette humanité qui s’assume, vit, danse et se réjouit, cette humanité qui n’est pas parfaite mais tend à être bien dans ses baskets, loin des contingences et des obligations sociétales, parce que l’imperfection ne tue pas comme pourrait nous le faire croire la société. Photographier les âmes dans leur plus simple appareil ranime la liberté d’être et de s’exprimer de tout un chacun « J’aime cette liberté et ce naturel, cette pureté qui illustre le corps. »

L’art du portrait au service de l’humanité

D’abord comme des souvenirs disséminés, aux quatre coins de son appartement, puis une passion qui l’a menée à des expositions, Mathilde est aujourd’hui suivi par près de quinze mille personnes, qui soutiennent son art et y adhérent. « J’aimais cette idée d’accumuler des instants de vie, des souvenirs de mes amis dans des soirées trop alcoolisées.. »

Les photographies de Mathilde Biron sont pleines de naturel, d’érotisme sincère. Pour les générations actuelles et futures, Mathilde est une muse de l’instant présent. Sans mettre en scène ces modèles, elle leur accorde l’avantage d’être eux-mêmes, « leur intime, devient un intime partagé, témoigné. »

Cette effervescence que la jeunesse cherche tant à garder, Mathilde Biron la met en images et toute en volupté, on partage alors le quotidien charnel d’hommes et de femmes, sans fioriture, sans maquillage, dans leur unicité la plus complète.

« La rencontre avec les autres est ce qui me motive au quotidien à faire des images, a créé, À documenter ce réel. » Poils, cicatrices, boutons, sang, larmes, corps singuliers, cet intime mélange d’imperfections qui donne ce que nous sommes, vraiment, sans tricher ou embellir la réalité, dans la véracité de nos émotions.

Mathilde Biron, femme curieuse et modeste, souhaite « faire bouger les lignes », dénoncer cette censure qui nous entoure et nous empêche de voir l’essentiel de nos personnalités, la vraie beauté, au-delà des corps. La place des femmes et leur légitimité dans le milieu de la photographie est aussi évoquée. « Aujourd’hui en 2021, c’est toujours difficile d’être une femme photographe. Et de prétendre à un travail aussi qualitatif qu’a un homme plus âgé. Cependant ça change petit à petit, notamment grâce a #metoo. De plus en plus de modèles femmes préfèrent travailler avec des femmes, ainsi que des créatrices notamment de Lingerie qui préfèrent, elles aussi faire appel à une photographe femme pour leur vision de la féminité. Ça bouge, mais c’est encore très lent. »

Loin des filtres, Mathilde, en sa qualité de femme, immortalise la beauté naturelle, des couples qui se touchent, s’aiment, font l’amour, des corps en transition de genre, au naturel. Ces livres sont « ode à la liberté, à la fête », remplie d’humour.

Aujourd’hui, elle clame haut et fort qu’il faut « rester positif, oser de nouveaux projets, se lancer, on peut tout apprendre avec Internet pour quand on veut se lancer dans la photo il y a des workshop qui existent, il faut tout faire pour apprendre, se tromper, essayer, être libre de continuer à créer ».

Pour retrouver Mathilde Biron: 

Photographe et directrice artistique: www.mathildebiron.fr

Architecture d’intérieure: https://mathildebiron.com

Instagram: https://www.instagram.com/youcallmechaton_/

Facebook: https://www.facebook.com/mathildebironphotographe

Pour se procurer ses livres: 

« Ne sois pas si vulagire »: https://livre.fnac.com/a13060817/Mathilde-Biron-Ne-sois-pas-vulgaire#omnsearchpos=2

« Si ton père te voyait »: https://livre.fnac.com/a15255709/Mathilde-Biron-Si-ton-pere-te-voyait#omnsearchpos=1

Crédit photos: Mathilde Biron.

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